L'herbe pousse à vue d'œil et l'envie de sortir la tondeuse se fait pressante. Pourtant, résister à cette tentation durant le mois de mai pourrait être un geste crucial pour la biodiversité. L'ONG britannique Plantlife, à l'origine du mouvement "No Mow May", explique pourquoi.
Un gazon tondu à ras, à moins de quatre centimètres, est un désert pour la faune. En laissant l'herbe atteindre au moins huit centimètres, on offre un refuge à de nombreux insectes. Ces derniers trouvent dans les fleurs et les plantes un habitat et une source de nourriture, essentiels en cette période de reproduction.
Tous les insectes ne sont pas nuisibles. Les coccinelles, par exemple, se nourrissent de pucerons, tandis que les oiseaux dépendent des chenilles pour nourrir leurs petits. Les escargots et les limaces, quant à eux, contribuent à l'hydratation du sol. En préservant ces espèces, on favorise un écosystème équilibré.
Les insectes jouent un rôle crucial dans la pollinisation des plantes. En Europe, plus de 80% des plantes cultivées dépendent de leur action. En ne tondant pas en mai, on participe à la préservation de ces pollinisateurs, indispensables à notre alimentation. Un geste simple, mais aux conséquences potentiellement immenses.
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