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Élections régionales 2015 : les listes les plus improbables

Plus de 130 listes ont été déposées avant la clôture des inscriptions lundi 9 novembre à midi. Quelques unes se démarquent dans cette myriade de candidats pour les élections régionales.

Les élections régionales relancent encore le débat sur le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne.
Les élections régionales relancent encore le débat sur le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne.
Crédit : FRANK PERRY / AFP
Geoffroy Lang
Geoffroy Lang

À quatre semaines des élections régionales, les candidats ont désormais tous déposé leurs listes depuis la clôture des inscriptions électorales lundi 9 novembre. Près de 130 listes seront donc en lice pour le premier tour des élections, le 6 décembre prochain, soit plus de 10 listes en moyenne par région. Si la grande majorité des listes représente les familles politiques traditionnelles, certaines se démarquent par un cachet beaucoup plus local ou un discours surprenant.

Des listes indépendantistes bretonnes en pagaille

La Bretagne, qui ne sera pas affectée par la réforme territoriale et la fusion des régions, ne présente pas moins de trois listes indépendantistes ou autonomistes. Le maire de Carhaix, Christian Troadec, conduit une liste régionaliste baptisée "Oui la Bretagne". L'ancien porte-voix du mouvement des Bonnets rouges bénéficie pour cela du soutien du Mouvement Bretagne et de l'Union démocratique bretonne.

Les indépendantistes du Parti breton ont cependant quitté cette coalition "Oui la Bretagne" de Christian Troadec, pour rejoindre une autre liste nommée : "Notre chance, l'Indépendance". Ils se sont désolidarisés du maire de Carhaix qui a formé une liste de dissidents PS et EELV, un "terrain différent" selon Bertrand Deléon, tête de liste de "Notre Chance, l'Indépendance".

Enfin une troisième liste baptisée "Breizhistance" milite de son côté pour la réunification de la Bretagne avec le département de Loire-Atlantique. Les indépendantistes bretons auront donc l'embarras du choix au moment d'aller déposer leur bulletin dans l'urne.

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La liste "Breizhistance" a d'ailleurs son pendant dans le département voisin de Loire-Atlantique avec "Choisir nos régions et Réunifier la Bretagne". Dans sa lutte pour le rattachement à la Bretagne, cette liste du pays nantais bénéficie du soutien pêle-mêle de l'Union démocratique bretonne, du Mouvement Bretagne et progrès, le Parti breton, et évidemment "Breizhistance".

Les candidats à la présidence de la région Bretagne : Breizhistance (tête de liste Gaël Roblin), Debout la France (Jean-Jacques Foucher), Europe Écologie-Les Verts (René Louail), Front de gauche (Xavier Compain), Front national (Gilles Pennelle), Les Républicains/Union des démocrates et indépendants (Marc Le Fur), Lutte ouvrière (Valérie Hamon), Notre Chance, l'Indépendance/Parti Breton (Bertrand Deléon), Oui la Bretagne (Christian Troadec), Parti socialiste/Parti radical de gauche (Jean-Yves Le Drian), Union populaire républicaine (Jean-François Gourvenec).

FLUO : un ovni en Île-de-France

En mauvais terme avec son parti, le conseiller régional Sylvain de Smet (EELV) a décidé de tenter l'aventure avec sa propre liste en Île-de-France avec FLUO : Fédération libertaire unitaire ouverte. Un nom "sympa et punchy" sous lequel l'élu du Val-d'Oise veut rassembler "les oubliés des politiques". Dans les listes de FLUO, on retrouve une cofondatrice du Strass (syndicat du travail sexuel), une militante du Parti Pirate, une membre du Free Party (mouvement qui organise des fêtes urbaines spontanées) ou encore un adhérent de Cannabis Sans Frontières (CSF).

On est loin du sérail traditionnel des élus français, même pour un scrutin qui n'est pas national. Avec la volonté de faire de "la politique autrement", la liste FLUO s'est fixée pour objectif d'obtenir entre 5 et 12% des voix en Île-de-France ; un dessein ambitieux qui pourrait permettre une éventuelle fusion au second tour.

Les autres candidats à la présidence de la région Île-de-France sont : Claude Bartolone, tête de liste du Parti socialiste - Parti radical de gauche, Valérie Pécresse, tête de liste Les Républicains - UDI - MoDem, Wallerand de Saint-Just, tête de liste du Front national, Emmanuelle Cosse, tête de liste EELV - Le Rassemblement citoyen Cap 21, Nathalie Arthaud, tête de liste Lutte Ouvrirère, Pierre Laurent, tête de liste Front de Gauche, Nicolas Dupont-Aignan, tête de liste Debout la France, François Asselineau, tête de liste Union populaire républicaine, Aurélien Véron, tête de liste Aux urnes citoyens, Dawari Horsfall, tête de liste d'Union citoyenne, Valérie Sachs, tête de liste Nous citoyens pour l'Ile-de-France, Nizarr Bourchada, tête de liste Union des démocrates musulmans français.

Une union contre la fusion des régions dans l'Est

La réforme territoriale ne suscite pas un enthousiasme unanime, notamment dans la nouvelle région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine. Dans cette nouvelle super-région de l'Est, Jean-Georges Trouillet, le secrétaire général du parti alsacien Unser Land, a d'ailleurs constitué une liste pour rassembler tous les partis régionalistes opposés à cette nouvelle entité pour faire campagne contre la fusion.

Au côté de l'Alliance écologiste indépendante, du Parti des Mosellans et du Parti lorrain, Unser Land part au combat contre "la mégo-mégalo-région" du Grand Est. Le plan de bataille de ces rebelles est clair : "démanteler immédiatement l'ALCAL" en organisant un référendum en vertu de l'article 72 de la Constitution et du code des collectivités territoriales. Jean-George Trouillet assure qu'il n'est pas là pour "faire de la figuration" et ambitionne de dépasser les 10% au premier tour.

Les autres candidats à la présidence de la région Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine sont : Sandrine Bélier, tête de liste Europe Écologie - Les Verts, Patrick Peron, tête de liste Front de Gauche, Laurent Jacobelli, tête de liste pour Debout La France, Jean-Pierre Masseret, tête de liste du Parti socialiste, Florian Philippot, tête de liste du Front national, David Wentzel, tête de liste pour l'Union populaire républicaine, Julien Wostyn, tête de liste pour Lutte ouvrière, Philippe Richert, tête de liste Les Républicains.

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