Les enfants seront privés de bonbons mais ils éviteront des balles perdues. À Kobe, au Japon, les festivités d'Halloween traditionnellement organisées par les yakuzas, la mafia nippone, n'auront pas lieu. Un schisme récemment survenu au sein de l'organisation entraîne cette décision. Les gangsters craignent que cette année les participants ne soient touchés par des balles.
"La fête d'Halloween qui avait jusqu'à présent lieu chaque année le 31 octobre est annulée pour diverses raisons. Nous regrettons de décevoir les parents et enfants qui attendaient cet événement, mais nous promettons de l'organiser à nouveau l'an prochain", indique une affiche accrochée à la grille du siège du plus grand syndicat japonais du crime, le Yamaguchi-gumi, installé dans la ville de Kobe.
Mais pourquoi une telle décision ? "Le Yamaguchi-gumi s'est scindé et les relations avec le groupe dissident sont très tendues", explique Atsushi Mizoguchi, journaliste indépendant spécialiste des Yakuzas. Il ajoute : "s'ils rassemblent les enfants du quartier et qu'un incident se produit, leur boss sera poursuivi".
La police japonaise avait même appelé, début septembre, à la vigilance, craignant de possibles règlements de comptes et une répétition du bain de sang des années 1980. Le clan Yamaguchi compterait quelque 23.000 membres et associés, sur environ 60.000 pour l'ensemble des groupes recensés au Japon.
Tout comme leurs cousins italiens (mafia) ou chinois (triade), les yakuzas vivent du jeu, du trafic de drogue ou encore de la prostitution. Mais ils ont également intégré de nombreux secteurs d'activité comme les BTP, le recyclage ou le recrutement de personnel, où ils perturbent les règles et rackettent les sociétés. L'existence de ces clans est autorisée au Japon, même si une partie de leurs activités est interdite.
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