Pourquoi j'ai pas mangé mon père ? Ou la plongée dans l'univers des Simiens, un peuple mi-singe mi-humain. Voici le premier film d'animation de Jamel Debbouze qui se déroule à la pré-humanité. À l'époque où nous étions des singes et pas encore des hommes.
Le jeune Edouard, fils d'un roi primitif est une créature chétive qui est amenée à règner, mais son frère plus robuste, qui incarne mieux un régent va lui être préféré.
Le jeune Edouard doit donc disparaître. Mais, coup du destin ! Il va se rappeler, quelques années plus tard, au bon souvenir de sa tribu et chambouler l'ordre du peuple des arbres. Edouard va pousser ses comparses à affronter les plaines, le feu ...
Cette histoire est tirée du roman de James Ellroy, Pourquoi j'ai pas mangé mon père, "un souvenir d'école" pour Jamel qui l'a découvert plus jeune à l'école. Pour son premier film d'animation, l'acteur n'a pas voulu suivre le roman à la lettre mais s'en "inspirer de manière libre et désordonnée" pour y mettre "totalement son univers".
L'histoire n'a pas été la seule à pousser le père du Jamel Comedy Club dans l'aventure du film d'animation : "Ce qui m'a fait basculer c'est la motion capture. C'est vraiment cette technique hallucinante : 80 caméra sur 360°, sur un plateau de 1000 mètres." Pour réaliser un film en motion capture, les acteurs jouent avec des capteurs sur le corps et le visage. Les scènes ainsi filmées sont ensuite redessinées en images numériques. Une technique qui "s'approche le plus du théâtre" et qui offre "une liberté phénoménale" en terme de jeu d'acteur selon le réalisateur.
Un projet de longue haleine et tout en chiffres : 7 ans de préparation, 40 millions d'euros de budget ... "Même si ça peut paraître énorme, en terme d'animation nous sommes des poussins dans l'histoire", réagit Jamel Debbouze. Et film d'animation ne rime pas obligatoirement avec enfant.
Même si le comique confie avoir été inspiré par ses enfants et son rôle de père, et motivé par l'idée de "laisser une trace, un espèce d'outil de réflexion" , il a également voulu travailler sur "l'exclusion". "Nous n'avons pas besoin de tout détruire pour reconstruire", indique Jamel Debbouze qui cherche, à travers cette histoire, à toucher un public adulte.
"J'aime être singulier et ne pas regarder dans la même direction que tout le monde." À l'image d'Edouard, qui rappelle Jamel Debbouze jusque dans son physique : assez chétif, les mêmes expressions, la même voix et la main cachée. Un nouveau et premier film d'animation dans lequel l'acteur s'est investi pleinement. Il sera à découvrir sur les écrans mercredi 8 avril.
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