Rien ne va plus entre la Corée du Nord et les États-Unis. Pyongyang accuse les Américains de méthodes de gangsters et traite Barack Obama de "singe", après la diffusion du film distribué par Sony. Une parodie sur l'assassinat fictif du dirigeant nord-coréen Kim Jung Un, The Interview, a mis le feu aux poudres.
"L'arrogance et le despotisme des États-Unis entraîneront inéluctablement des coups mortels" affirme la Corée du Nord, dont le réseau internet s'est coupé dans la foulée. Faut-il voir ces propos comme une vraie menace ?
Pour Pascal Boniface, le directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques, cela s'apparente plutôt à du bluff. "Les dirigeants nord-coréens ont toujours insulté, et de façon excessive grossière et brutale, le président des États-Unis. On est dans un jeu de rôle et le but est de montrer à sa population que l'on a peur de rien et que l'on joue d'égal à égal", explique-t-il.
La Corée du Nord ne pourra pas résister plus de 24 heures en cas de conflit avec les États-Unis
Pascal Boniface, directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques
Dans ces affrontements verbaux, la nouveauté réside dans la dimension "raciste des propos de Kim Jong Un. La réaction américaine sera plus politique", note le directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques.
Cependant, il assure qu'il n'y aura pas de passage à l'acte militaire d'un côté ou de l'autre. "Un conflit n'est pas envisageable pour les Nord-coréens, car ils savent qu'ils ne pourront pas résister plus de 24 heures. Sauf que pendant ce temps, ils pourraient faire des dégâts considérables sur les alliés américains de la région, le Japon et la Corée du Sud.
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