"Ce n'est pas du cinéma, c'est pire". Voilà comment l'équipe de Strip-tease introduit son retour à l'écran, et cette fois, pas pour la petite lucarne. Avec Ni juge, ni soumise, deux réalisateurs historiques de l'émission - Jean Libon et Yves Hinant - et le producteur Bertrand Faivre, reviennent avec un projet inédit de mise à nue : un long métrage, à savourer dès le 7 février au cinéma.
Les règles fixées pour l'émission de télévision longtemps diffusée sur France 3 sont respectées : pas d'écriture à l'avance, pas de commentaire, pas d'interview, pas de musique, pas de synthé et même Combo Belge pour le générique de fin. Et pour cet épisode grand format, six ans après la dernière diffusion télévisée, ils ont suivi une juge d'instruction belge : Anne Gruwez, déjà déshabillée dans l'épisode Madame la juge.
Un personnage haut en couleurs qui s'est "imposé" dans les esprits des réalisateurs. Cheveux oranges, franc-parler déroutant et caractère intransigeant malgré une apparente jovialité, la juge nous plonge dans son quotidien, sans artifice. Derrière des phrases choc et un naturel décoiffant, la juge montre son professionnalisme rigoureux face aux différents déférés.
On suit un fil rouge : la réouverture d'un cold-case sur les meurtres de deux prostituées il y a une vingtaine d'années. On découvre les coulisses de la reprise de l'enquête avec quatre policiers chargés de retrouver le meurtrier grâce à de nouveaux outils concernant l'ADN. Anne Gruwez ordonne même l'exhumation du corps d'un des suspects. Une scène cocasse où la juge arrive au cimetière avec son parapluie rose pour se protéger des UV et sa langue bien pendue, puis lâche : "Il est encore bien", en parlant du corps.
C'est beau le client satisfait, qui revient, se sent à l'aise
Anne Gruwez, juge d'instruction, extrait de "Ni juge, ni soumise"
En marge de cette affaire, la juge reçoit à tour de bras dans son bureau. Prenant religieusement des notes sur son ordinateur, Anne Gruwez se montre à la fois compréhensive, autoritaire, drôle, pinçante face à ses interlocuteurs qui ont tous quelque chose à se reprocher face à la justice. Des scénettes croustillantes où rien n'a été ajouté. Des épisodes exquis où seul le naturel des personnages suffit.
La colère d'Allah, c'est rien à côté de moi
Anne Gruwez, juge d'instruction, extrait de "Ni juge, ni soumise"
"Je ne sers jamais la main des malfrats". C'est ainsi que la juge d'instruction accueille simplement dans son bureau. Au téléphone, avec une consœurs imagine-t-on, la magistrate se réjouit : "C'est beau le client satisfait, qui revient, se sent à l'aise".
Un phrasé coloré qui fait souvent sourire, même ceux qu'elle à en face d'elle. À l'exception de celui qu'elle va envoyer derrière les barreaux et qui lui promets son jihad à sa sortie : "Je partirai en Syrie". Mais elle a une répartie en béton armé : "La colère d'Allah, c'est rien à côté de moi".
Il a fallu trois ans de tournage pour montrer "la montée de l'inquiétude et l'accroissement des disparité dans notre époque et notre société", confie le producteur dans le dossier de presse. Pour les spectateurs, il aura fallu attendre six ans pour retrouver cette patte Strip-tease si particulière. "Au fil du temps, dans notre film noir, drôle, cruel et grinçant, s'est dessinée une réalité qui n'a rien à envier à la fiction", commente ainsi les réalisateurs.
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