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Michel Blanc dans plusieurs rôles iconiques de sa carrière au cinéma
Crédit : Montage RTL.fr
"Quand te reverrai-je, pays merveilleux, où ceux qui s'aiment vivent à deux ?" Ce solo en pleine nuit glaciale au sommet d'une montagne est l'une des scènes les plus célèbres de l'histoire de la comédie française. Elle est signée Michel Blanc. Le comédien français dont nous avons appris la mort ce 4 octobre 2024 est indissociable de son personnage de Jean-Claude Dusse, le gringalet chauve et moustachu des Bronzés, dragueur raté toujours persuadé de pouvoir "conclure". Le même personnage qui a déclamé, sous le même costume, le cultissime "On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher...", expression désormais bien intégré aux conversations communes des Français depuis des décennies.
Michel Blanc avait du mal à parler parce qu'il avait "les dents qui poussent" dans Marche à l'ombre, énorme succès public en 1984, son premier film en tant que réalisateur où il a su rebondir et élargir son registre en s'éclipsant le premier de la bande du Splendid. "J'ai du mal à parler parce que j'ai les dents qui poussent. J'ai peur qu'il neige. S'ils reviennent, j'ai des comprimés contre les renards dans mon sac. T'auras qu'à les prendre, hein ?" hallucine alors son personnage dans les bras de Gérard Lanvin.
Même s'il n'était pas à l'écran, il faisait quand même grande impression, comme dans Le Père Noël est une ordure où Michel Blanc n'apparaissait que comme la voix d'un très grossier personnage harcelant la pauvre Thérèse depuis une cabine téléphonique. "Je t'encule Thérèse, je te prends, je te retourne, je te baise par tous les trous, je te défonce...", enchaînait-il face à une Anémone et un Thierry Lhermitte parfaitement pris de court. Michel Blanc ne devait pas être dans le film.
Il y avait une scène qui était prévue à la fin du film où il devait jouer un prêtre qui donnait l'absolution à Anémone et Thierry Lhermitte mais la scène ne s'est pas tournée. Il ne l'aimait pas trop. Reste cette scène de la cabine téléphonique totalement culte.
Michel Blanc est un acteur, réalisateur mais aussi un chanteur aussi. Il chante Le Mec plus ultra en 1985. C'était à l'époque de Nuit d'Ivresse. C'est lui qui joue du piano sur le morceau, Michel Blanc transformé en crooner était alors entouré de Manu Katché, Jean-Yves d’Angelo aux claviers, Michel Gaucher au saxophone, Kako Bessot à la trompette et Kamil Rustam à la guitare. Des grands noms de la musique. C'est le seul single de sa carrière.
Soucieux de vouloir quitter la peau du comique, Michel Blanc a rapidement fait le choix de prendre d'autres chemins, avec des rôles dramatiques comme celui du travesti Antoine dans Tenue de soirée (1986) de Bertrand Blier, ou de l'inquiétant Monsieur Hire (1989) de Patrice Leconte, d'après un livre de Georges Simenon.
Gros bosseur, perfectionniste, Michel Blanc savait utiliser ses complexes et son talent d'écriture pour explorer le désenchantement et façonner les personnages de ses films, notamment ceux qu'il avait réalisés comme Grosse Fatigue (1994) et Embrassez qui vous voudrez (2002).
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