David Lynch s'en est allé, mais son œuvre est éternelle. Le cinéaste américain s'est éteint, jeudi 16 janvier, à l'âge de 78 ans. Rétrospective sur son film culte : Elephant Man. L’histoire vraie mais quelque peu romancée de John Merrick, dans le Londres de la fin du 19e siècle. Un homme atteint d'une maladie génétique rare et incurable, la neurofibromatose, qui produit de nombreuses difformités physiques.
Dans la vraie vie, John s’appelle Joseph. Un changement dû au respect scrupuleux du prénom qui lui est attribué dans un des deux livres adaptés pour donner naissance à Elephant Man : les mémoires du Frederick Treves. Il s'agit du docteur qui a réussi à sortir Merrick de la sordide baraque foraine, dont il était devenu l'attraction à cause de sa difformité.
Bien que l'histoire remonte aux années 1880, la figure d'Elephant Man connaît un revival cent ans plus tard. Dans un premier temps avec la réédition du livre de Treves. Puis avec une pièce montée à Londres en 1977 puis à Broadway en 1980 avec David Bowie dans le rôle-titre. Il apparaît donc logique que le cinéma s’en empare à son tour.
Une question primordiale se pose alors : qui va incarner Joseph Merrick sur grand écran ? Dustin Hoffman, qui sort du triomphe de Kramer contre Kramer, fait acte de candidature. Un atout a priori majeur pour une œuvre aussi pointue. Mais le producteur Jonathan Sanger met son veto. Pour lui, il faut éviter de mettre un visage trop connu sous le maquillage d'Elephant Man sous peine que les spectateurs passent le film à tenter de le débusquer.
Le producteur a une autre idée, un comédien moins immédiatement identifiable bien que déjà installé : John Hurt, nommé à l'Oscar du second rôle pour Midnight Express. David Lynch, lui, aimerait retrouver son acteur principal d'Eraserhead, Jack Nance. Mais quand Sanger lui montre L'Homme que je suis, un téléfilm dans lequel Hurt campe l'icône gay Quentin Crisp, Lynch se révèle entièrement convaincu.
Le cinéaste l'entoure d'un casting à dominante british, d'Anthony Hopkins dans le rôle du Dr. Treves, à John Gielgud dans celui du directeur de l'hôpital. Mais aussi d'une Américaine et pas n'importe laquelle : Anne Bancroft, l'héroïne du Lauréat, si essentielle au destin heureux de ce film et qui joue une actrice aidant Merrick à intégrer la bonne société londonienne.
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