Jean-Pierre Bacri était l'invité de RTL à l'occasion de la sortie le 16 décembre prochain du film La vie très privée de monsieur Sim, réalisé par Michel Leclerc. Le film, qui raconte l'histoire d'un quinquagénaire solitaire et divorcé qui va parcourir la France, a immédiatement séduit l'acteur. "J'ai refermé le scénario et j'ai appelé tout de suite Michel Leclerc en lui disant que j'avais beaucoup, beaucoup aimé", dit-il.
Jean-Pierre Bacri explique que monsieur Sim "n'est pas moi en vrai, c'est un personnage de fiction", mais il explique s'approprier souvent les personnages. "Je ne suis pas vraiment un acteur de composition, je joue avec moi-même car je ne connais personne d'autre", explique-t-il.
Monsieur Sim, "est un type qui se sent seul [...]. Il a l'impression qu'il n'intéresse personne et il se dit qu'en allant aborder les gens et en leur parlant le plus gentiment possible, il pourra peut-être créer un contact et sortir de cette solitude qui l’oppresse", explique Jean-Pierre Bacri. "Mais en réalité il a un problème bien plus profond, qu'il découvre au fur et à mesure dans un espèce de road-movie. Et il découvre la clef qui va lui permettre de vivre mieux et un peu plus en accord avec lui-même", poursuit-il.
C'est une comédie comme je les aime : il y a des moments très drôles et il y a aussi des moments hyper tragiques et très émouvants.
En parallèle à l'histoire de monsieur Sim se superpose celle d'un autre homme, un navigateur anglais appelé Donald Crowhurst, qui a tenté le premier tour du monde à la voile en 1969 et qui n'est jamais revenu. Mais pour Jean-Pierre Bacri, ce film n'est pas une tragédie :
Jean-Pierre Bacri confie ne pas se trouver bon acteur. "Je ne regarde pas ce que je fais car j'ai peu de jugement sur moi [...], quand je me regarde, c'est une catastrophe". Mais il se dit également heureux, "car je fais ce que je veux et je ne me laisse pas emmerder". Celui qui se dit sauvage et un peu timide avoue également aimer "le plaisir, la joie, le vin et les amis".
Interrogé sur les attentats, il dit "flotter", "comme tous les Français". À propos des régionales, il dit voter "de toute façon, déçu ou pas", et espérer que "les abstentionnistes vont avoir un retour de conscience et que certains aillent voter".
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