Très à l'aise Gérard Depardieu, au tour de taille impressionnant, qui dès son arrivée à la conférence de presse à Cannes, en mai, après la projection de son film La vallée de l'amour, a lancé un bonjour en russe, sourire aux lèvres. Plutôt que de parler du film, Depardieu évoque d'abord ses relations avec Poutine et les journalistes l'interrogent sur ses liens avec l'Ukraine.
"Personne ne comprend rien à l'Ukraine et si vous voyiez l'histoire de ce pays, ça a toujours été comme ça. La grande Russie, c'est pareil", a-t-il expliqué lors de la conférence de presse. "J'adore l'Ukraine, je suis allé là-bas très souvent avec Viktor Iouchtchenko. Je le vois encore très souvent. Il n'a d'ailleurs jamais voulu le pouvoir. Il l'a pris les mains dans les poches. Mais on ne peut pas juger. C'est la même chose pour la Russie, il y a tellement d'ethnies... Je n'ai pas la prétention ni de connaître ni d'être le porte-parole de quoi que ce soit."
Outre un citoyen du monde, Gérard Depardieu est aussi un monstre sacré du cinéma, comédien exceptionnel qui conjugue son métier avec 2 P : passion et pognon. "Je me suis arrangé pour faire ce métier parce que je ne voulais pas travailler. Je suis tombé là-dedans par hasard et je me suis rendu compte que je préférais vivre avec des gens qui font ce métier", a-t-il confié aux journalistes. "Et en plus il y a la cantine !", a poursuivi Gérard Depardieu avec humour avant d'avouer avoir enfin trouvé pourquoi il faisait ce métier : pour le plaisir.
Dans La vallée de l'amour, en salle, mercredi, Gérard Depardieu retrouve 35 ans après Loulou, Isabelle Huppert pour un grand moment d'émotion. La vallée de l'amour met en scène les retrouvailles poignantes entre un homme et une femme, en plein désert. Ils ont reçu l'un et l'autre, une lettre de leur fils qui s'est suicidé 6 mois plus tôt. Ils sont censés retrouver, dans la vallée de la mort en Californie. C'est assez mystique bien sûr. Mais ce n'est pas sans rappeler la douleur d'un père qui a perdu son enfant
Depardieu a-t-il eu plus de mal à interpréter ce personnage ? "Non, ce n'est pas plus difficile. Mais moi je n'oserais pas me servir du deuil de Guillaume, par exemple, car c'est un deuil à part. Mais en revanche, je peux très bien comprendre le deuil d'un enfant qu'Isabelle n'a plus revu depuis l'âge de 7 ans et moi depuis l'âge de 16 ans. Je peux très bien imaginer le poids de ces deux lettres et de ce rendez-vous."
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