Il était très attendu. L'accueil fut glacial. Débarqué sur la Croisette auréolé d'une réputation sulfureuse, entretenue au gré d'une interminable polémique avec la famille princière, Grace de Monaco a été projeté dans une indifférence quasi-totale seulement ponctuée de quelques sifflets en ouverture du Festival de Cannes.
Remontant le fil de l'affliction de Grace Kelly à sa nouvelle vie de princezsse du Rocher sur fond de conflit entre la France et la Principauté, l'historiette princière avait pourtant quelques atouts à faire valoir. Mais m algré les images de cartes postales du rocher et les tenues glamour de Nicole Kidman, le film n'a pas résisté à son tournage-catastrophe et au désaveu public exprimé par le clan Grimaldi.
Les quelques médias anglo-saxons qui avaient déjà pu voir le film avant cette projection n'avaient pas été tendres avec le biopic réalisé par Olivier Dahan. "Comment est-il possible de faire un film ennuyeux à partir d'une histoire riche en ragots croustillants ?", s'interrogeait ainsi le Hollywood Reporter, l'une des bibles américaines du 7e art.
"Cannes ouvre avec un biopic royal pire que Diana", écrit encore le Guardian, qui parle d'une "catastrophe époustouflante". Même son de cloche chez le Telegraph, qui massacre un "mélodrame incroyablement idiot".
En France, l'accueil est du même acabit. Après les premières projections sur la Croisette, la circonspection est toujours de mise. "Fenêtre sur four", titre notamment Le Monde, indiquant que "pas plus les festivaliers que le général de Gaulle ne méritaient ça : un film navrant pour ouvrir le 67e Festival de Cannes". Télérama regrette "un biopic d'opérette" au scénario binaire "très premier degré", "à la limite de la niaiserie".
Olivier Dahan en prend pour son grade. Le réalisateur de La Môme "a vendu son âme artistique aux plus offrants et nous fait du cinéma à tiroir-caisse", torpille Paris Match.
"La grande Kidman a beau hisser le film sur ses épaules comme un haltérophile sa fonte, le scénario qu'elle a à porter est si lourd que les spectateurs finissent par le prendre sur les pieds", écrit encore le site du magazine qui se demande au passage pourquoi Olivier Dahan la fait "larmoyer autant durant les trois-quarts du film".
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