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Angelina Jolie : "D'abord ils ont tué mon père", son insoutenable film de guerre

NOUS L'AVONS VU - Le dernier film réalisé par la star américaine, disponible à partir du 15 septembre sur Netflix, met en lumière les victimes des Khmers Rouges au Cambodge.

"D'abord ils ont tué mon père", le dernier film d'Angelina Jolie
Crédit : Netflix
Manon Bricard

Angelina Jolie continue de surprendre avec des œuvres qui ne ressemblent définitivement à aucune autre. Pour les besoins de D'abord ils ont tué mon père, l'actrice a de nouveau porté sa casquette de réalisatrice pour un film de guerre oppressant se déroulant au Cambodge. Ce dernier est disponible à partir du 15 septembre sur la plateforme de streaming Netflix.

Quelques années après avoir dénoncé l'absurdité du conflit sanglant en Bosnie dans Au pays du sang et du miel, la cinéaste prouve une nouvelle fois sa capacité à émouvoir sur un sujet aussi vu et revu que le drame de la guerre. C'est un autre drame historique qu'Angelina Jolie évoque dans ce nouveau film : les crimes perpétrés par les Khmers Rouges au Cambodge, de 1975 à 1979.

Pour décrire un génocide qui a fait environ 2 millions de morts, la cinéaste use du regard de Loung Ung, une fillette prisonnière du régime. Obligés de quitter sa demeure de Phnom Penh, l'enfant et sa famille se retrouvent  contraints d'abandonner tous leurs biens pour rejoindre un camp de travail.

Une fresque sur les horreurs de la guerre

Grâce aux souvenirs de cette rescapée, qui écrira quelques années plus tard le roman biographique dont est adapté le film, Angelina Jolie signe une fresque très réussie sur les horreurs de la guerre, vue à hauteur d'enfant, un choix narratif surprenant mais audacieux. Camps de travail, endoctrinement, violence des Khmers Rouges...

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Observé au travers les yeux d'une fillette, le drame de la guerre gagne en profondeur et en absurdité : la jeune fille ne comprend pas ce qui se déroule devant elle et distord la réalité avec sa vision d'enfant traumatisée dans certaines scènes très oniriques. Le spectateur observe, avec fascination et impuissance, les différentes épreuves vécues par cet enfant, forcée à grandir trop tôt.

L'insoutenable réalisme

Cette intrigue très primaire - une famille victime de la guerre - force à dépeindre l'horreur de manière très réaliste et brute, flirtant parfois avec les codes du film documentaire. Angelina Jolie rappelle que la guerre ne se résume pas aux combats ou aux jeux de pouvoir. La réalisatrice capte la détresse de ces innocents dont la vie est bouleversée du jour au lendemain. Rapidement esquissés, on s'identifie peu à ces personnages mais on ne peut rester indifférent devant leur souffrance universelle.

Leur douleur est omniprésente : la tension et la peur se ressentent à chaque scène, tout comme la famine insoutenable ou l'épuisement éprouvés par les protagonistes. D'abord ils ont tué mon père excelle dans ces scènes de souffrances poignantes, où rien n'est dit mais tout est habilement suggéré. Le film se termine, mais la boule dans la gorge reste : Angelina Jolie a réussi son pari.

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