Mort de Michel Galabru : après 50 ans de carrière, l'acteur confiait avoir toujours le tract avant de monter sur scène

Michel Galabru est décédé à l'âge de 93 ans. Le célèbre acteur qui a une filmographie contenant plus de 200 films s'est éteint dans son sommeil. Il est notamment connu pour son rôle comique dans Le Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault en 1964, aux côtés de Louis de Funès. En 1977, il a reçu le César du meilleur acteur pour son rôle dans Le Juge et l'Assassin de Bertrand Tavernier. Il reçoit son premier Molière, en 2008,  pour Les chaussettes opus 124. 

À 92 ans Michel Galabru était l'invité de RTL. L'acteur était à l'affiche du Cancre au théâtre Montparnasse à Paris. S'il confiait sa passion pour la comédie, il révélait dans le même temps que c'était aussi une nécessité pour vivre. L'acteur français disait toucher "une petite retraite de fonctionnaire". Un besoin pour lui mais pas seulement : "J'ai encore des enfants et des petits enfants à charge, plus ou moins". Comme beaucoup de Français il connait les fin de mois difficiles. "Il y a des moments de grande inquiétude parce qu'on oublie toujours que la moitié des gains part aux impôts".  

La comédie pour oublier

Le théâtre, le cinéma... Une parenthèse dans une réalité parfois douloureuse. Le comédien expliquait vivre des moments de désespoir. "J'ai perdu mon frère presque en même temps que ma femme. Pour moi c'est à peine vivable. Dans la journée ça va, parce qu'il y a de l'animation mais la nuit quand on est tout seul, on a des moments terribles. C'est pour ça que si Dieu est bon j'aimerais qu'il le montre".

Plus de cinquante ans après ses débuts, Michel Galabru racontait avoir toujours le trac avant de monter sur scène : "J'ai peur. Je suis malade. Vous avez les lèvres qui collent tellement que vous n'avez plus de salive". L'acteur portait aussi un regard sans concession sur la vieillesse. "Je vais friser les 93 ans mais 93 ans c'est la mort à brève échéance", plaisantait-il. Et quand on lui fait remarquer le nombre toujours plus important de centenaires, il rétorquait : "Vous avez vu dans quel état ils sont ? Vous avez vu marcher un centenaire ? Est-ce qu'il ne vaut mieux pas s'arrêter là ?"