Marcus Malte remporte le prix Femina avec "Le Garçon"
Dans ce roman d'apprentissage, étalé sur trente ans, l'auteur français raconte la quête d'humanité d'un enfant sauvage.

La saison des grands prix littéraires est lancée : le prix Femina a d'ores-et-déjà désigné son lauréat. Son choix s'est porté sur Le Garçon, signé par Marcus Malte, un auteur peu connu du grand public. Catalogué jusqu'ici comme écrivain de polars, il abandonne ce genre dans ce dernier ouvrage, où il ressuscite le mythe de l'enfant sauvage.
"Le garçon, au départ du roman, est un être quasi-sauvage, plus proche de règne animal que du règne humain", raconte son auteur. "On va le suivre sur trente ans dans sa quête d'humanité. [...] J'avais envie de faire un roman d'aventure, un roman d'apprentissage, un roman d'amour, un roman érotique parfois. J'ai essayé de mélanger tout ça, d'instiller un souffle dans le bouquin. J’espère que c'est passé, apparemment ça a l'air d'être passé pour les dames du Femina, donc j'en suis ravi."
Le Goncourt désigne ses quatre finalistes
Le jury du Goncourt, présidé par Bernard Pivot, a quant à lui révélé le nom des quatre auteurs encore en lice. Et la parité est parfaitement respectée : deux hommes et deux femmes. Du côté de ces dernières, on retrouve Leila Slimani, avec le roman Chanson douce qui est l'un des succès de cette rentrée. Elle y raconte l'histoire d'une nounou meurtrière qui tue les deux enfants dont elle a la garde. Catherine Cusset, avec L'Autre qu'on adorait, est elle aussi toujours en lice.
Les deux auteurs masculins toujours en compétition sont Régis Jauffret, qui imagine dans Cannibales la correspondance d'une femme avec la mère de son amant, qui fomentent le projet de passer ce dernier à la broche. Le dernier finaliste est Gaël Faye, un chanteur de rap qui se souvient dans l'émouvant Petit Pays de son enfance au Burundi avant la guerre civile et les massacres. L'un de ces quatre auteurs sera couronné le 3 novembre prochain.