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"La disparition des lucioles" : un événement majeur dans l'histoire de l'art contemporain
Pour la première fois en France, une exposition d'art contemporain, "La disparition des lucioles", investit les cellules d'une prison désaffectée, celle située derrière le Palais des Papes à Avignon.
"La disparition des lucioles" à la prison Ste Anne à Avignon jusqu'au 25 novembre
Pour la première fois en France, l'art contemporain est exposé dans une prison. La disparition des lucioles se passe à Avignon, dans la prison Sainte-Anne, située derrière le Palais des Papes et c'est un évènement.
On découvre ce qu'est une prison. Elle est restée en activité jusqu'en 2003 quand elle été fermée pour cause d'insalubrité. C'était en effet une des prisons les plus vétustes de France.
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Pour l'exposition, les sols ont été nettoyés au karcher, mais les murs, les portes, les plafonds, sont tels que les derniers taulards les ont laissés. Et c'est dans ce décor chargé d'histoires, de malheurs, de cauchemars, mais aussi de rêves, qu'Eric Mézil a choisi d'exposer 250 œuvres, à l'intérieur des cellules, dans les couloirs et les cours.
Il doit beaucoup à la collection Lambert dont il est le directeur, à la collection d'Enea Righi, un des grands collectionneurs italiens, mais il faudrait citer beaucoup d'autres collectionneurs, galeristes et musées du monde entier qui ont participé à ce qui constitue un événement majeur dans l'histoire de l'art contemporain.
Le nom La disparition des lucioles est emprunté à un article du cinéaste Pasolini qui protestait contre la pollution mettant en péril la vie de ces petits insectes luminescents qui copulent la nuit, avant de mourir. Il y voyait un symbole, car les lucioles c'est aussi l'autre nom qu'on donne aux demoiselles prostituées en Italie. Et nous, nous ne sommes pas prêts d'oublier ces demoiselles d'Avignon.
