Retrouver l'auteur de Ne le dis à personne est toujours un grand plaisir. Du haut de son mètre 94, le New-Yorkais à l'impressionnante carrure d'ancien basketteur pourrait intimider. Mais son franc sourire, sa poignée de main amicale suscitent la sympathie. Sa francophilie constamment affichée et revendiquée fait le reste. Et voilà comment, notre pays est aujourd'hui celui où Harlan Coben rencontre le plus d'adhésion en dehors des États-Unis.
Pour la première fois, dans son dernier polar Tu me manques, une femme mène l'enquête. Kat Donovan, inspectrice de la police new-yorkaise et célibataire. Inscrite par l'une de ses amies sur un site de rencontre, elle tombe sur le profil de Jeff qu'elle a aimé 18 ans plus tôt. La tentation est trop grande, elle lui écrit, lui propose de se revoir. Jeff se montre distant, froid. Son comportement l'intrigue mais sa vie professionnelle ne lui laisse pas trop le temps de s'attarder sur ces retrouvailles manquées, elle enquête sur des disparitions de femmes piégées par un mystérieux séducteur sur Internet.
Pourquoi avoir créé ce flic au féminin ? "En général j'écris en réaction au livre précédent. Dans Six ans déjà, le héros était grand, masculin et prof à la campagne. Dans Tu me manques, c'est le personnage opposé : petit, féminin et flic à New York" a expliqué l'auteur de polars. Le personnage de Kat Donovan est d'ailleurs son personnage préféré.
Une femme enquêtrice, voilà qui était inédit chez Harlan Coben. Par contre Internet est un sujet fréquent chez lui. Et dans Tu me manques, il se penche en particulier sur l'amour en ligne, les sites de rencontre qui redessinent aujourd'hui les codes amoureux. Pour le meilleur ou pour le pire ? "Ce qui est fascinant avec Internet, c'est que vous pouvez devenir n'importe qui (...) J'aime cet aspect et donc il faut rester très prudent sur la toile", a confié Harlen Coben à RTL.
Harlan Coben entretient un lien privilégié avec la France qui le lui rend bien. TF1 diffusera à la rentrée une série adaptée d'un autre de ses son romans Une chance de trop avec Alexandra Lamy. "Ce pays compte beaucoup pour moi. À part New York où je vis, c'est Paris que je préfère au monde. Ma sensibilité est exacerbée. À Paris, on écrit différemment", s'est enthousiasmé l'écrivain.
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