Derrière le titre magnifique du roman, existe le plus grand centre d'archives relatives
aux persécutions nazies, inscrit au patrimoine documentaire mondial de l’Unesco. Située à Bad Arolsen en Allemagne, l’institution conserve 30 millions de
documents sur les camps de concentration et d’extermination du IIIe Reich. L’une
de ses missions consiste à identifier les propriétaires des objets retrouvés à
la libération des camps et de les restituer à leurs descendants.
Irène,
le personnage principal imaginé par Gaëlle Nohant, archiviste française
employée du bureau d’éclaircissement des destins, va mener trois enquêtes parallèles
à partir d’une poupée de chiffon, d’un médaillon et d’un mouchoir brodé. Comme
l’écrit l’auteure : "En cherchant les morts, on trouve des vivants".
C’est non seulement bouleversant mais palpitant comme autant de polars sur la
piste du devoir de mémoire et de la transmission.
On
est époustouflé par le travail de documentation réalisé par Gaëlle Nohant. Ses
trois enquêtes et ses protagonistes sont fictifs mais tout le reste est
rigoureusement exact comme le sort tragique des 200.000 enfants enlevés,
volés, en raison de leurs traits aryens, à leurs parents déportés et adoptés par
des allemands. Seuls 25.000 d'entre eux ont retrouvé leur vraie famille après
la guerre.
À l'évocation de ces traces
des crimes nazis, Gaëlle Nohant mêle le quotidien de son archiviste enquêtrice.
Ce qui aurait pu paraitre déplacé,
anecdotique, offre un contrepoint sensible et réussi. Le bureau d’éclaircissement
des destins vibre d’humanité et de lumière, le livre de la victoire contre les ténèbres.
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