Deux petits livres amusants sont consacrés aux écrivains célèbres

Voici deux petits livres amusants sur nos écrivains qui, pour être grands n'en ont pas moins leurs petites faiblesses, les fautes de français et les chats. On commence avec Les plus jolies fautes de français de nos grands écrivains par Anne Boquel et Etienne Kern. Comme l'écrivent les deux auteurs dans leur introduction, la faute de français est la chose du monde la mieux partagée. De quoi nous décomplexer de nos propres erreurs de pauvres petits vermisseaux sans pour autant nous encourager à un laisser-aller coupable en matière d'orthographe.

Il y a du Balzac presque à chaque page : l'écrivain était un cancre à lui tout seul, à sa décharge, c'est aussi l'un de nos auteurs les plus prolifiques. Tout de même : fautes de conjugaison - les souvenirs lui nuisirent -, mots inventés - la compatissance d'une jeune fille - décidément Balzac ne se relit pas assez - la femme de chambre lui cria deux mots à voix basse. Soyons juste, il est en bonne compagnie : "C'est ce que je demande s'écria-t-elle en se levant debout", peut-on trouver sous la plume de Stendhal dans Le Rouge et le Noir. "Jusqu'à ce qu'il s'en aille en cendres et se dissoude", écrit sans sourciller Victor Hugo fâché avec le subjonctif. Passons sous silence le fréquents "un espèce de", Aragon s'y est laissé prendre, ou le vilain "pallier à" de Camus dans La Peste. Laissons la conclusion à Montherlant : "C'est à l'audace de leurs fautes de grammaire que l'on reconnait les grands écrivains". Les plus jolies fautes de français de nos grands écrivains d'Anne Boquel et Étienne Kern chez Payot.

Le chat, meilleur ami de l'écrivain

Passons aux chats des écrivains. Si le chien est le meilleur ami de l'homme, quand l'homme ou la femme est écrivain, c'est plutôt le chat qui détient ce privilège, affirment les 3 auteurs des Chats des écrivains, cet autre petit livre qui vous fera ronronner de plaisir. On y croise par exemple Chanoine, le compagnon à quatre pattes et à moustache de Victor Hugo.

Chanoine trônait sous un dais de velours rouge dans le bureau du maître et l'inspirait : le chat rêve, observe et toujours dans tous ses mouvements et dans ses actions, il déploie vis-à-vis des autres bêtes qui l'entourent des manières d'hommes bien élevés qui se sont fourvoyés dans une réunion d'imbéciles. Une soixantaine de duos chats-écrivains sont évoqués dans ce livre, on aurait pu en ajouter bien d'autres, comme Robert Merle, l'auteur de La mort est mon métier, Week-end à Zuydcoote ou la saga Fortune de France. Les chats des écrivains est signé Bérangère Bienfait, Brigitte Bulard-Cordeau et Valérie Parent, sur des dessins de Loïc Sécheresse chez Folio.