Chorégies d'Orange : Placido Domingo de retour à Orange avec "La Traviata"

Direction le théâtre d'antique d'Orange qui va devenir le centre de la 45e édition des Chorégies d'Orange. L’un des plus grands rendez-vous de l’art lyrique en France, commence le 9 juillet avec Madame Butterfly de Puccini.  Et la grande nouveauté à Orange cette année, c'est que les opéras seront sur-titrés, ce qui permettra de pouvoir suivre les paroles. L’autre nouveauté, c’est que le festival a un nouveau directeur : Jean-Louis Grinda, directeur de l’Opéra de Monte-Carlo. Il remplace Raymond Duffaut, à la tête des Chorégies pendant plus de 30 ans.

Raymond Duffaut a quitté le navire précipitamment pour incompatibilité politique avec la mairie d’Orange… Aujourd’hui, son successeur ne veut pas parler de politique. Il pense surtout à maintenir l’équilibre du festival, qui connaît une situation financière un peu délicate. Même s’il est subventionné, il s’autofinance à 80%, donc il faut assurer l’avenir, en séduisant à la fois les artistes et le public. Comment faire ? Jean-Louis Grinda a plein d’idées !  "On peut ouvrir les Chorégies à d'autres répertoires. Je ne suis pas fermé au retour de la danse, du théâtre ou des cinés-concerts contre le mur", explique le directeur du festival.

Le retour de Placido Domingo sur scène

Jean-Louis Grinda militait pour l’ouverture. En attendant, les stars du lyrique y triomphent toujours. Comme Plácido Domingo qui est cette année à l'affiche de La Traviata de Verdi. Aujourd’hui, le maestro espagnol a une voix plus mature, il a changé de registre et ne chante plus des rôles de ténors mais de baryton… Les 3 et 6 août, on l'entendra donc dans le rôle du père d’Alfredo, Georgio Germont. Celui qui convainc Violetta de mettre un terme à son amour pour Alfredo. Incontestablement il est LA star à ne pas manquer cet été. "Alfredo Domingo est de retour à Orange après plus de 30 ans d'absence. Quelle longévité ! Quel artiste !", explique Jean-Louis Grinda.

30.000 spectateurs sont attendus aux Chorégies d'Orange du 9 juillet au 6 août, dans ce lieu unique et impressionnant du théâtre antique. Son mur de scène dans un superbe état de conservation fait 100 mètres de long, 37 de haut. Il apporte un confort musical aux artistes parce qu’il renvoie parfaitement le son. C’est ce qui plait au ténor Roberto Alagna, qui y sera en concert, juste après les Chorégies… Il interprétera tous les grands rôles qu’il a joués sur cette scène pas comme les autres.