L'assurance vie pour donner du sens à son épargne

Aujourd’hui plus des deux tiers des Français jugent important que leur épargne soit investie dans des produits respectueux de critères « extra financiers », de type environnementaux, sociaux et de gouvernance. Or en choisissant pour ce faire l’assurance-vie, ils font d’une pierre deux coups. Non seulement ils souscrivent un placement souple, diversifié et fiscalement très avantageux. Mais ils peuvent donner du sens à cette épargne en orientant leurs versements sur des supports sélectionnés pour leur caractère ISR (investissement socialement responsable).

Renfort législatif

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Cette démarche a été récemment confortée par le gouvernement qui a profité de la loi Pacte du 22 mai 2019 pour exiger qu’à partir du 1er janvier 2020 tous les contrats d’assurance-vie multisupports proposent au moins un support diversifié (UC) investi en fonds soit solidaires soit labellisés ISR (investissement socialement responsable) ou TEEC (transition énergétique et écologique pour le climat). Et à compter de 2022, la proportion d’UC du contrat respectant ces modalités devra être communiquée aux souscripteurs avant signature. 
Ainsi renforcées, les voies socialement responsables qu’ouvre l’assurance vie appellent toutefois quelques indications pour éviter de s’égarer, car les termes mêmes de « solidaire » et ISR prêtent à confusions.  
Pour rappel, un placement est considéré comme solidaire lorsqu’il consacre une fraction de son encours (de 5% à 10% au moins) au financement d’activités à forte utilité sociale (entreprises d'insertion agréées liées à l'emploi, au social, au logement, à la solidarité internationale et à l'environnement). Le mécanisme de solidarité peut également se situer au niveau des revenus générés par le placement. On parle alors d’épargne solidaire « de partage » sachant que 25% au moins du revenu du support d’épargne doit être reversé un organisme solidaire si on veut obtenir le label Finansol*. Mais le don peut être plus libre et dans tous les cas il profitera d’une fiscalité spécifique (réduction d’impôt de 66 % à 75% du montant donné dans certaines limites).

Force éthique

Un placement ISR n’est en revanche pas systématiquement solidaire. Dans leur grande majorité, les offres de fonds ISR sont gérées selon un principe de sélection dit ESG (pour Environnemental, Sociétal et Gouvernemental). S’appuyant sur différentes sources d’informations (organismes internationaux, agences de notation spécialisées, etc..), les équipes qui gèrent ces fonds apposent leur propre filtre de sélection pour repérer les valeurs les mieux positionnées du point de vue ESG, dans leur secteur d’activité (on parle d’ESG « best in class »). Certains gérants font cependant des choix foncièrement plus éthiques en excluant certain secteurs d’activité (alcool, tabac, armement, travail des enfants etc..) ou en se concentrant sur des thématiques spécifiques (préservation de l’environnement, de l'eau, énergies renouvelables, santé etc..). 
Toutes ces nuances méritent réflexion mais une certitude s’impose : qu’elle soit solidaire et/ou ISR, l’assurance vie n’a pas fini de faire sens ! 
*Association dédiée à la promotion de la finance solidaire en charge de la labellisation des   placements solidaires et de partage

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