Un animateur de Villeneuve-Saint-Georges
(Val-de-Marne) a été condamné mardi 4 février à trois ans de prison dont 18 mois
avec sursis pour avoir agressé sexuellement quinze jeunes garçons au
sein de l'école primaire et du centre de loisirs où il travaillait entre
2004 et 2010.
Plus tôt dans la soirée, le parquet avait requis devant le tribunal correctionnel de Créteil cinq ans de prison, dont deux avec sursis, et une interdiction définitive d'exercer des activités en contact avec des mineurs. Les faits avaient été révélés en 2010, lorsque deux enfants s'étaient décidés à parler à leurs parents. Le prévenu, âgé de 37 ans, avait rapidement reconnu devant la police avoir agressé sexuellement quinze enfants.
Libéré après quatre mois de détention suite à deux erreurs de procédure, le prévenu comparaissait libre à l'audience. Sweat
vert et jean noir, ce grand brun dégarni avoue avoir utilisé une
"stratégie" avec les enfants pour les amener à se laisser caresser. Prétextant
un "jeu" ou un "concours", le surveillant, qui était très apprécié des
enfants et des parents, profitait de son autorité pour agresser
sexuellement les garçons dans un local technique de l'école, au centre
de loisirs, dans les toilettes ou à la piscine.
Selon son avocat, Me Norbert Goutmann, le prévenu est un homme "d'une immaturité absolue" avec "une sexualité d'enfant", qui n'avait pas "conscience du trouble qu'il causait". Le surveillant indique que certains des garçons ont été victimes de ses actes "tous les jours pendant un an", plusieurs mères ne pouvant alors réfréner un cri, certaines sortant de la salle le visage en larmes.
Évoquant des problèmes d'alcoolisme connu selon lui par "tous (ses) collègues, jusqu'à la direction de la mairie", l'animateur ajoute qu'"il n'y avait pas un jour" où il ne buvait pas. Les débats ont soulevé la question d'une éventuelle responsabilité de la mairie et du centre de loisirs de Villeneuve-Saint-Georges.
Sandrine, mère d'une des victimes, assure que son fils a signalé des attouchements dès 2008 auprès de la directrice du centre de loisirs, qui avait alors expliqué que les enfants "inventaient beaucoup de choses". Aujourd'hui, la mère de famille regrette de ne pas avoir porté plainte : "la directrice m'avait dit qu'elle en avait parlé avec lui et j'ai pensé qu'il n'irait pas plus loin". Pour Sandra Mary, l'une des avocates des parties civiles, "certains antécédents ont été passés sous silence". "On n'a pas cru la parole des enfants", selon l'avocate, qui évoque des "dysfonctionnements".
L'avocate de la commune de
Villeneuve-Saint-Georges, Me Françoise Toubol-Fischer, estime de son
côté qu' "il n'y a à aucun moment quoi que ce soit qui permette de
douter" ni "aucun signalement" dans le dossier tenu par la municipalité.
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