"Ubuntu" est une crypto-monnaie qui devrait voir le jour en Afrique à partir du mois de juin. Le fondement de cet argent virtuel sera de promouvoir les initiatives sociales et solidaires et lutter contre la corruption. Un adage que l'un de ses créateurs camerounais, Mamadou Kwidjim Touré, a souhaité symboliser en lui conférant le nom "Ubuntu". Il désigne un courant philosophique africain qui aiderait notamment à vaincre le cancer. Cette nouvelle monnaie pourrait-elle vaincre durablement la corruption ?
D'après Le Monde, le Ubuntu-coin a été lancé à Abidjan, en Côte d'Ivoire, afin qu'une seule et même unité de transaction puisse être utilisée entre différents pays négociant ensemble. Semblable au bitcoin via son fonctionnement en chaînes de blocs, ou "blockchain", ce nouveau moyen d'échange viserait en plus à promouvoir "un 'coin' éthique, qui permet ensuite de faire des investissements", selon Mamadou Kwidjim Touré. Développé en partenariat avec un Think Tank anglosaxon, le "U-coin" est donc actuellement pensé rendre son fonctionnement vertueux.
Environ 50 à 100 millions de dollars devraient être convertis en "U-coins" et donc dématérialisés si le projet de ses initiateurs fonctionne. Un tel apport d'argent permettra d'alimenter un fond d'investissement spécifique au financement d'actions participatives.
Selon Le Monde, cette monnaie s'apparenterait à "un livre de comptes géant et digital, décentralisé sur des centaines de serveurs, qui réunit en blocs d'informations cryptées les données relatives aux échanges. La démultiplication des informations fait qu'il est impossible des les falsifier. Et elles sont accessibles à tous." Un système incorruptible qui doit certes être mis à l'épreuve, mais qui pourrait s'imposer d'ici les prochains mois.
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