C'est un petit geste en faveur de la protection de la vie privée sur Internet. En quête d'une meilleure image, Uber annonce la fin d'une fonctionnalité controversée que son application mobile intégrait : la géolocalisation de ses clients après la fin d'une course, et ce pendant cinq minutes. La société américaine justifiait ce dispositif, vivement critiqué, par la nécessité de s'assurer que ses utilisateurs soient amenés à bon port par les chauffeurs.
Le chef de la sécurité d'Uber, Joe Sullivan, justifie ce revirement par un manque d'explication fourni au public. Il reconnaît par ailleurs, dans des propos rapportés par Reuters, que la compagnie souffre d'un "manque expertise" en matière de protection des données confidentielles.
Ce rétropédalage n'est toutefois pas le fruit de l'unique volonté d'Uber. En réalité, l'entreprise anticipe tout simplement le futur déploiement de iOS 11. La nouvelle version du système d'exploitation d'Apple empêche les applications de pister les utilisateurs en permanence et sans lui offrir de solution alternative. Désormais, les développeurs devront proposer une option interdisant à une application d'utiliser les services de géolocalisation lorsqu'elle n'est pas ouverte.
Si la décision d'Uber n'est pas directement liée à la nomination de Dara Khosrowshahi comme nouveau PDG, elle s'inscrit néanmoins dans une volonté de redorer une image ternie par de nombreux scandales. La faute à des accusations de sexisme, de harcèlement, mais aussi aux conditions de travail régulièrement dénoncées par les chauffeurs.
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