Le mercredi 29 août sera la journée des astéroïdes. D'abord, l'astre nommé NF23 qui se dirige en direction de la Terre à une vitesse de 32.000 km/h se trouvera alors à une distance de 5 millions de kilomètres de notre planète. Classé comme "potentiellement dangereux" par la Nasa, il n'est, a priori, pas censé heurter la Terre - sauf en cas d'interactions gravitationnelles assez importantes pour dévier sa trajectoire.
En plus de NF23, un autre astéroïde appelé 1998 SD9 passera également près de la Terre le même jour. Bien connu, il ne représente aucun danger et est d'ailleurs presque deux fois plus petit que le premier, avec ses 51 mètres de diamètre.
Ces deux astéroïdes ne sont pas sans rappeler le dernier en date, nommé (3122) Florence, le plus gros astéroïde depuis plus d'un siècle (4,4 kilomètres de diamètre), qui est passé au près de la Terre en septembre 2017. Il se trouvait alors à une distance de 7 millions de kilomètres.
Ces astéroïdes seront-ils visibles depuis la Terre ? Combien d'astéroïdes ont été classifiés "dangereux" par la Nasa ? Et que risque-t-on s'ils s'approchent trop près de notre planète ? RTL.fr vous apporte les réponses à ces questions.
NF23 passera au point le moins éloigné de la Terre mercredi 29 août à 5h38 (heure de Paris). Aussi gros que la pyramide de Kheops, il sera visible à travers un télescope dans un ciel bien dégagé. Il est également possible de suivre son avancée jour après jour dans le système solaire sur le site d'observation de la Nasa.
L'astéroïde SD9 passera au plus près de la Terre quelques heures après seulement, vers 3h27 au-dessus de la côté Est des États-Unis (soit à 8h27 heure de Paris). Même s'il ne se trouvera "qu'à" 1,6 million de kilomètres, il ne sera en revanche pas visible depuis la Terre, car trop petit.
Parmi les 18.000 objets géocroiseurs observés par la Nasa, environ 1.900 d'entre eux sont considérés comme dangereux, ce chiffre étant en constante évolution. Même s'ils ne représentent aucun danger réel dans un avenir proche, leur comportement est imprévisible pour les 1.000 ou 10.000 prochaines années.
Pour parer à toute éventualité, les ingénieurs de la Nasa ont envisagé une série de protocoles, adaptés à la taille des corps susceptibles d'approcher de trop près la Terre, et adaptés également au temps imparti pour agir. Quatre techniques permettront à la Terre de se défendre face à des astéroïdes.
La première technique consiste en un "simple" système de communication, uniquement prévu pour les "petits" astéroïdes : rien ne sera fait pour éviter un petit corps qui filerait droit sur nous, hormis de prédire le lieu et l'heure de l'impact et de prévenir en masse la population. L'organisation et la synchronisation entre les observations faites par les centres de recherche et les messages d'alerte diffusés par les autorités ont déjà été testées avec "grand succès" en octobre dernier.
La deuxième hypothèse aurait pour objectif d'envoyer une ogive nucléaire dans l'espace. L'intérêt ne sera pas de faire imploser l'astéroïde comme dans Armageddon, mais de faire exploser l'ogive à proximité pour le faire dévier de sa trajectoire. Néanmoins, aucun test n'a encore pu être réalisé pour évaluer cette méthode de défense.
La troisième théorie, plus douce, est celle du tractage gravitationnel. Là encore, cette technique n'est valable que pour les astéroïdes de petite taille et assez éloignés de la Terre pour avoir le temps d'agir. Un assemblage massif de satellites artificiels sera envoyé près de l'astéroïde pour créer une force de gravitation qui le ferait se détourner de sa trajectoire mortelle. De même, aucun test en conditions réelles n'a encore pu prouver son efficacité.
Enfin, la quatrième méthode est celle de l'impacteur cinétique : elle consiste à percuter de plein fouet l'astéroïde avec une grosse fusée ou un satellite. C'est cette solution que la Nasa a choisi de tester sur l'astéroïde Dydimos : la mission DART décollera en 2020 pour frapper la petite lune en 2022 et la faire détourner de son orbite.
Néanmoins, qu'on se rassure, les impacts d'astéroïdes de plus de 10 kilomètres de diamètre (comme celui qui a contribué à l'extinction des dinosaures) sont rares. Ils surviennent, en moyenne, une fois tous les 100 millions d'années.
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