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Lyon : des minibus autonomes pour acheminer les passagers
Un système de navettes automatisées sera mis en place dès ce weekend du 3 septembre pendant une durée d'un an.
Une navette Arma de la société Navya
Crédit : AFP / THOMAS SAMSON
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La ville de Lyon va-t-elle révolutionner les transports en commun français ? Ce weekend, et pour la première fois, la cité rhodanienne mettra en service les "Arma", deux navettes autonomes qui transporteront les passagers sur un tronçon de plus d'un kilomètre. Le concept est développé par la société française Navya, spécialisée dans l'élaboration de véhicules autonomes, électriques et robotisés, et le groupe Keolis, l'exploitant du réseau des Transports en Commun Lyonnais (TCL).
Lancée en octobre 2015, la navette Arma est un véhicule de 4 mètres de long 100% électrique, doté d'une vitesse maximale de 45 km/h et limitée à 20 km/h en service. Coûtant 200.000 euros pièce, il est équipé d'une kyrielle de caméras et de capteurs et d'un GPS qui lui permettent de fonctionner sans chauffeur.
Jusqu'à présent, ces minibus circulaient déjà à Sion, en Suisse, et avaient été testés dans plusieurs villes françaises, mais sans passagers à leur bord. Ce weekend du 3 et 4 septembre, de 10h à 17h, puis pendant un an du lundi au vendredi de 7h30 à 19h, les Lyonnais pourront l'utiliser gratuitement sur la ligne Navly, sur une desserte de 1,3 kilomètre dans le nouveau quartier de Confluence, de l'Hôtel de Région jusqu'à la pointe de la Presqu'île de la ville, côté Saône. "Cette période d'un an est destinée à tout tester, de la technique au modèle économique" qui reste à déterminer, explique Christophe Sapet, président de Navya.
Un employé supervisera l'essai lyonnais
Soutenue par la Métropole de Lyon et validée en juillet par le ministère de l’Écologie, la "desserte fine" doit compléter l’offre locale de tramway et de bus des transports en commun lyonnais, à l'attention notamment des "salariés des grandes entreprises et des institutions administratives et culturelles du quartier", selon Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon.
D'une capacité de quinze personnes, les véhicules autonomes seront tout de même supervisés par un employé qui veillera au respect du nombre maximum de voyageurs et à la sécurité, en plus d'aider les usagers à s'accommoder à ce nouveau mode de transport, comme le révèle Le Parisien. Selon Jean-Pierre Farandou, président du groupe Keolis, "plusieurs dizaines de contacts en France mais aussi à l’étranger, notamment avec des aéroports, devraient aboutir dans les six mois" pour l'élaboration de nombreuses autres navettes Arma.
