Limiteur de vitesse intelligent : ce que l'on sait sur le dispositif bientôt obligatoire pour les véhicules neufs

C'est une technologie embarquée qui doit permettre de réduire de 20% le nombre de décès sur les routes en Europe. L'Union européenne entend accélérer dans les prochains mois la généralisation du limiteur de vitesse intelligent dans les véhicules. Déjà obligatoire pour les nouveaux modèles commercialisés depuis 2022, ce système d'adaptation intelligente à la vitesse (AIV) - nommé Intelligent Speed Assistance (ISA) en anglais - sera un passage obligé pour tous les véhicules neufs, à compter du 1ᵉʳ juillet prochain. L'initiative s'inscrit plus largement dans le cadre du plan Vision Zéro,  visant à atteindre l'objectif de zéro mort sur les routes d'ici à 2050.

Concrètement, ce système va surveiller en permanence la vitesse à laquelle roule le véhicule pour la comparer aux limitations autorisées sur la route qu'il emprunte. Pour cela, la voiture, via le GPS, sera couplée à une caméra capable de lire les panneaux de signalisation. En fonction de l'emplacement où se trouve l'automobile, le dispositif sera en mesure de dire s'il roule trop vite ou non. En cas de dépassement de la vitesse autorisée, un bip retentira, accompagné d'un pictogramme sur le tableau de bord, sur le même principe que pour les ceintures de sécurité.

En l'absence de réaction, le système peut aussi automatiquement réduire la puissance du véhicule et rendre l'utilisation de la pédale plus difficile. Autrement dit, il faudra appuyer beaucoup plus fort pour continuer à accélérer. Comme sur un limiteur actuel.  "L’AIV provoque automatiquement une décélération progressive du véhicule en réduisant sa puissance ou en « durcissant » la course de la pédale d’accélérateur", indique ainsi le site du gouvernement dédié au sujet. "Pour autant, l'automobiliste reste maître à bord de son véhicule et peut toujours forcer les accélérations".  Il est aussi possible de désactiver l'AIV dans les paramètres du véhicule. Mais, à l'instar du "Start and stop", il faut penser à le faire à chaque démarrage.

Les constructeurs conservent une certaine souplesse dans la mise en application du limiteur de vitesse intelligent. Chez Volvo, par exemple, "le nombre et la durée des signaux sonores varient selon la conduite" et  "les signaux sonores cessent lorsque le conducteur ralentit". Ce dernier peut "désactiver temporairement les signaux sonores au moyen du bouton au volant gauche" mais aussi "remplacer les signaux sonores par une réaction de pédale adaptative à l'écran central". Chez Peugeot, rapporte BFMTV, le système se manifeste "uniquement par un signal sonore et visuel et aucunement par un durcissement de la pédale d’accélérateur ou autre action".

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Le limiteur de vitesse intelligent n'est pas la seule nouveauté que s'apprêtent à découvrir les conducteurs cette année. D'autres systèmes d'assistance à la conduite vont devenir obligatoire dans les prochaines semaines, notamment l'avertisseur de fatigue et d'inattention, ainsi que l'assistance au maintien dans la voie.