Les Européens, bien épaulés par les Russes, se lancent à la conquête de Mars. Ce lundi 14 mars, dans la matinée, la fusée Proton a décollé de Baïkonour au Kazakhstan avec un objectif : Mars. Cette fusée est le fruit de la mission européenne ExoMars 2016, dont le but est de partir à la recherche de preuves de vie sur la planète rouge.
Franck Montmessin, directeur de recherche au CNRS, est coresponsable d'ExoMars 2016. Il explique à RTL que la mission se divise en deux partie. La première consiste en l'envoi d'un orbiteur et d'un atterrisseur. Ils arriveront à destination dans sept mois, en octobre prochain. La deuxième partie, prévue en 2018-2020, consistera en l’atterrissage et à la mise en route d'un rover. Qu'est-ce qu'un rover ? C'est un véhicule semblable à une voiture et qui contient des instruments scientifiques pour analyser et explorer l'environnement. "C'est un 4x4 de l'espace !", résume Franck Montmessin.
Selon le planétologue, l'Europe rattrape les États-Unis dans la mission Mars : "On a bien emboîté le pas des Américains. Les Russes nous aident dans cette aventure-là. C'est formidable. Eux aussi ont subi des échecs dans le passé et ils ont envie aussi de goûter à la conquête de Mars".
Les questions autour de la planète rouge sont encore très nombreuses. L'une d'elle concerne les traces de vie détectées. Attention, il ne s'agit pas nécessairement de vie extraterrestre. Il peut aussi s'agir de traces produites par des plantes ou des bactéries. La mission ExoMars 2016 doit confirmer ces découvertes et apporter de nouveaux enseignements déterminants avant de réaliser le nouveau rêve de la conquête spatiale : envoyer des hommes sur Mars. De plus en plus de pays ambitionnent des programmes d'envergure pour y parvenir.
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