Cécile nous avait appelés le 15 septembre 2021. Ce soir-là, elle nous avait parlé de sa mère avec qui elle a toujours eu un rapport très compliqué. Cette dernière souffre depuis très longtemps de troubles psychiques, d'anorexie et de toc (troubles obsessionnels compulsifs) de propreté. Elle a été absente de la vie de Cécile pendant 30 ans. C'est sa grand-mère paternelle qui l'a élevée à 12 ans, avec sa sœur.
Cécile a aujourd'hui 43 ans et a renoué avec sa mère. Son état de santé s'est dégradé pendant le confinement et pour s'occuper d'elle, Cécile a mis sa vie entre parenthèses. Comment les choses ont évolué depuis pour Cécile et sa mère ?
"J'ai réalisé lors de notre entretien qu'elle était très malade, chose que je n'avais pas réalisée avant. Et je la voyais comme une maman, mais pas comme une personne malade à ce point-là, au niveau psychologique", reconnaît Cécile. Et depuis, je me suis dit : 'Bon, de toute façon, il y a peu de chances que son état s'améliore, mais moi, je peux de mon côté essayer de lâcher un peu la culpabilité'", ajoute-t-elle.
"Elle était dans la manipulation, oui", intervient Caroline Dublanche.. "Je suis soulagée de vous entendre aujourd'hui parce que j'étais préoccupée. Parce que de par sa demande excessive d'attention, je dirais même demande maladive, votre mère vous volait votre vie. Et ce qui m'avait frappé, c'était que vous ne vous plaigniez pas, vous ne formuliez pas de reproches à l'égard de votre mère. Vous étiez tellement aimante, tellement indulgente", développe la psychologue présente tous les soirs à l'antenne sur RTL.
Je ne culpabilise plus de pas céder à ses désirs
Cécile
"Elle est stabilisée au niveau du poids, mais elle ne peut pas partager un repas avec nous. Et ses tocs de ménage font qu'elle ne peut pas nous laisser suffisamment d'heures dans son planning pour nous voir. Donc, elle ne souhaite pas qu'on vienne la voir maintenant, ce qui nous arrange avec ma sœur", reconnaît aussi Céline.
"Et là, on (avec sa sœur, ndlr) a trouvé quand même un bon équilibre avec ma mère parce qu'elle n'est plus dans la vindicte comme elle pouvait être. Je vous dis ça, c'est temporaire parce que ça peut tellement changer (...) Je m'attends à plein d'atermoiements encore... Mais en tout cas, je ne culpabilise plus de ne pas décrocher tout de suite, de ne pas céder à ses désirs", conclut Cécile.
>> Retrouvez le podcast de Caroline Dublanche "Que sont ils devenus ?" L’animatrice de l'émission quotidienne "Parlons-Nous" prend des nouvelles des personnes qui se sont confiées à elle... tout au long de l’année en toute intimité et complicité.
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