On ne le répétera jamais assez : protégez-vous. En France en 2014, 6.600 personnes ont découvert qu'ils étaient séropositifs, selon le Sidaction. Parmi eux, 11% ont entre 15 et 24 ans. En Europe, une personne sur trois ignore vivre avec le virus, et 30.000 en France, c'est pourquoi il est essentiel de se faire dépister. Surtout qu'aujourd'hui, il existe de nombreux moyens simples, efficaces et abordables pour connaître sa situation.
Car ce n'est pas seulement votre santé qui est en jeu, mais aussi celle de vos futurs partenaires sexuels. À l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, ce jeudi 1er décembre, voici quelques pistes pour faire le test sans se prendre la tête et parfois même, en faisant une bonne action.
Les locaux de l'association Aides proposent une manière très simple et rapide d'être fixé. Le résultat du test, qui s'effectue par prélèvement d'une goutte de sang au bout de votre doigt, vous sera délivré par une personne du monde médical ou un bénévole de l'association 30 minutes seulement après la piqûre. Il faut attendre trois mois après le dernier rapport à risque avant de faire le test afin d'obtenir un résultat fiable. Cette démarche est entièrement gratuite, anonyme si vous le préférez, et peut être effectuée dans de nombreux endroits en France, comme le montre la carte ci-dessous.
Si vous ne trouvez pas de local de l'association près de chez vous, vous pouvez aussi faire le test dans un Centre de dépistage anonyme et gratuit (CDAG). Il en existe beaucoup en France, parfois sous d'autres appellations, et recensés par Sida Info Service. Vous pouvez vous faire tester dans les centres 6 semaines après le dernier rapport à risque et vous aurez les résultats en une semaine au plus tard.
L'avantage de ces centres, c'est que la plupart vous proposerons aussi de faire les tests pour dépister les infections sexuellement transmissibles (IST) telles que les hépatites B et C ou encore la syphilis. On vous fera une prise de sang pour le sida et on vous donnera un coton tige afin de récupérer vos muqueuses pour d'autres maladies. Rien de douloureux en somme. La principale contrainte de ces centres sont leurs horaires d'ouverture et le monde qui s'y rend. Même si vous trouvez un créneau qui vous arrange, vous risquez de passer un peu de temps en salle d'attente.
Si vous n'avez ni de local Aides ni de CDAG près de chez vous, pas de panique, il existe encore plein de moyens de se faire dépister en toute simplicité, comme dans les laboratoires d'analyse médicale. Gratuit avec une ordonnance ou remboursé par la Sécurité sociale, le test vous coûtera une vingtaine d'euros sans ordre du médecin. Il s'agit d'une prise de sang, donc d'une simple piqûre dans l'intérieur du coude, qu'il faut faire 6 semaines après le dernier rapport à risque minimum.
Sans ou avec rendez-vous, peu de chance ici d'être confronté à une foule de gens. Une dizaine de minutes suffisent pour faire le test. Il faudra ensuite revenir, un peu moins d'une semaine après, pour aller chercher ses résultats.
Sans doute l'un des plus simples et des plus rapides, ce n'est néanmoins pas le plus abordable en terme de prix. En vente dans les pharmacies depuis le 15 septembre, l'auto-test coûte un peu moins d'une trentaine d'euros et n'ai pas remboursé par la Sécu. Il a l'avantage d'être très accessible et facile d'utilisation. "Il est équipé d’une aiguille rétractable et d’une lingette pour désinfecter le bout de son doigt. L’appareil va prélever une goutte de sang et l'analyser. Il faut ensuite patienter 15 minutes avant d'avoir le résultat", expliquait Catherine Rumeau-Pichon, adjointe du directeur à l’évaluation médicale, économique et en santé publique à la Haute Autorité de Santé (HAS), à RTL.fr en septembre dernier.
Certains médecin sont cependant sceptiques vis-à-vis de cette formule. Ils y voient des risques de mauvaises réactions sans l'apport psychologique qui suit normalement les résultats d'un test. En cas de résultat positif, une brochure accompagne le produit qui renvoie à la ligne de Sida Info Service (0 800 840 800), mais certains professionnels ne jugent pas cela suffisant.
Enfin, il est également possible de prendre soin de soi en prenant soin des autres. Il faut savoir qu'en allant donner votre sang, celui-ci est examiné et testé. Un sang contaminé ne pourra pas servir aux patients, c'est pourquoi, en faisant un don, vous serez également dépistée au passage. Tout au long de l'année, 143 sites de prélèvement sont ouverts un peu partout sur le territoire. 40.000 collectes mobiles sont également organisées tous les ans. Un moyen simple, gratuit et généreux de se faire dépister.
Attention, tout résultat positif doit absolument être confirmé, ou non, par un test de dépistage classique, à savoir la prise de sang. Mais vous n'avez plus d'excuses pour repousser le moment du test. Pour soutenir l'action du Sidaction, vous pouvez participer en faisant un don en cliquant ici.