À chaque jour suffit sa peine pour les usagers du RER en région parisienne. Mercredi, certains passagers du RER B ont dû finir à pied sur les voies du côté de Roissy, à la suite d'une rupture de caténaire.
Deux jours plus tard, plus de RER A dans Paris pendant deux heures et demie, après un suicide. Du coup, c'est toute la capitale qui s'est retrouvée engorgée. Des incidents qui posent à nouveau la question de la décongestion du trafic.
Les usagers sont à bout. Julien, par exemple, rappelle son employeur pour la deuxième fois de la semaine. Il ne sera à nouveau pas à l'heure. "Tous les jours que ce soit le RER A ou B, ou le bus, il y a un problème", regrette-t-il au micro de RTL, "à force c'est fatiguant et énervant."
"Tous les jours c'est la galère" renchérit Najoua, enseignante qui patiente depuis deux heures pour le retour du trafic, "on a beau prendre une demi-heure avant l'heure critique, ça arrive tout le temps."
Le fait que les habitants de Paris ne puissent pas aller travailler dans des conditions correctes ce n'est pas normal en 2014
Grégory, usager du RER
Même son de cloche du côté de Grégory, usager du RER. "C'est pas une ligne en laquelle on peut avoir confiance. Tous les matins quand on arrive devant les écrans c'est la surprise (…) Le fait que les habitants de Paris ne puissent pas aller travailler dans des conditions correctes et soient dépendants d'une ligne de métro ce n'est pas normal en 2014", affirme-t-il.
Comment faire pour éviter ces problèmes à répétition ? Sachant qu'en 10 ans, le trafic en banlieue en Ile-de-France a augmenté de 40%. Il faudrait faire des travaux, comme l'a récemment souligné le président de la région Île-de-France, Jean-Paul Huchon. La ligne C, par exemple, représente 150 kilomètres de ligne avec des caténaires qui datent de 1920. Quant au RER D, c'est 160 kilomètres de long avec un poste d'aiguillage Gare de Lyon qui date de 1930.
Plus les lignes sont longues, plus elles sont difficiles à réparer, d'où l'idée de stopper tout le trafic d'une ligne pendant plusieurs semaines pour effectuer des travaux, au lieu des travaux de nuit qui ne progressent pas très vite. Mais pour ces travaux, il faudrait de l'argent. Les recettes de la SNCF sont aujourd'hui en baisse et le gouvernement veut réduire ses dépenses.
Une autre idée consisterait à mettre davantage de trains sur une voie. C'est ce qui se passe aujourd'hui sur le RER B. Quand il n'y a pas de panne, ça marche, mais ça coute 120 millions d'euros.
De son côté, la SNCF a suggéré une solution peu coûteuse : inciter les entreprises à étaler les horaires de leurs employés, pour éviter les heures de pointe.
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