Racisme : les murs de Toulouse tagués d'inscriptions néonazies, antisémites et homophobes

Un cinéma, un centre destiné aux homosexuels ou encore une université ont été tagués d'inscriptions racistes, qui amalgament judaïsme, homosexualité et franc-maçonnerie.

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Des croix gammées, des inscriptions antisémites et homophobes : plusieurs bâtiments du cœur de Toulouse ont été souillés dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 février.

Parmi les bâtiments visés, l'Espace des diversités et de la laïcité a pour vocation d'accueillir les victimes de discriminations et qui héberge en particulier un centre LGBT (lesbiennes, gays, bi- et transsexuels).

Le local de campagne du candidat du Parti de gauche aux municipales, celui du Front de gauche, le cinéma art et essai Utopia et l'entrée de l'Université Toulouse 1 Capitole ont également été tagués. Tous sont situés dans le centre-ville, à peu de distance les uns des autres.

Amalgames entre judaïsme et homosexualité

Partout ont été peintes des croix celtiques, emblèmes de l'ultra-droite. Les inscriptions assimilent juifs et homosexuels, s'attaquent aux francs-maçons. L'inscription "Toulouse nationaliste" a été couchée sur le trottoir devant le local du Front de gauche.

La municipalité et la liste du candidat du Parti de gauche, Jean-Christophe Sellin, ont indiqué avoir porté plainte. Le maire socialiste Pierre Cohen, qui s'inquiète régulièrement de la montée des haines en France, s'est dit "profondément choqué" et a pressé la police "de faire la lumière le plus rapidement possible sur cette affaire".

"Ces messages de haine sont un danger pour notre République. Il est de notre responsabilité de ne pas laisser s'installer ce climat délétère aux relents des années noires", s'est-il ému dans un communiqué.

La rédaction vous recommande