Libéré la veille, le père Georges Vandenbeusch est arrivé ce mercredi 1er janvier en France. Il a atterri peu après 6H30 à l'aéroport militaire de Villacoublay près de Paris par le président de la République, François Hollande, en provenance du Cameroun.
Le prêtre français avait été enlevé mi-novembre près de son monastère au nord du Cameroun, non loin de la frontière avec le Nigeria, par une quinzaine d'hommes armés du groupe Boko Haram.
Souriant et fraîchement rasé, l'ex-otage, âgé de 42 ans, a été accompagné dans son retour par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. A sa descente du Falcon-900 l'attendait une dizaine de proches dont ses parents adoptifs et des membres du diocèse de Nanterre auquel il est rattaché.
Le père Georges était apparu la veille à Yaoundé un peu amaigri, portant une barbe et vêtu d'un simple tee-shirt blanc. Souriant et l'air détendu, il s'est dit "en pleine forme". "Je mesure bien la chance que j'ai. Il y a des otages qui sont restés terriblement longtemps", a-t-il déclaré. Il a aussi a brièvement évoqué sa captivité : "J'étais sous un arbre pendant un mois et demi. Sept semaines ça fait beaucoup d'heures, quand on est otage et qu'on a rien à faire, rien à lire, personne à qui parler." "C'est l'ennui terrible, de la tristesse et de la colère", a-t-il résumé.
Il a confirmé avoir été détenu au Nigeria voisin, aux mains de ravisseurs parlant Haoussa, langue du nord du pays le plus peuplé d'Afrique, dans une zone frappée depuis Noël par "des bombardements". Les cloches de la paroisse Saint-Jean-Baptiste, à Sceaux, où le père Georges officiait avant de partir dans le nord du Cameroun, en 2011, dans le cadre d'un échange entre diocèses, avaient sonné mardi à l'annonce de sa libération par le président Hollande.
Très peu de détails ont filtré sur les circonstances qui ont entouré cette libération. Selon une source diplomatique française, l'ex-otage a été libéré mardi en début de matinée dans le nord du Cameroun. L'armée nigériane a assuré ne pas avoir été impliquée dans sa libération. Le père Vandenbeusch s'est simplement dit "extrêmement reconnaissant" envers le président camerounais Paul Biya.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a souligné : "C'est la deuxième fois que les autorités camerounaises interviennent pour libérer des otages français dans cette région particulièrement dangereuse". Paul Biya avait déjà engrangé des remerciements appuyés de Paris en avril, après la libération des sept otages, dont quatre enfants, de la famille Moulin-Fournier après deux mois de séquestration par Boko Haram.
Cette année, les Français ont été visés plus que jamais par les ravisseurs, en Afrique et en Syrie. Il y avait quinze otages français dans le monde en février. Après cette nouvelle libération, il en reste six : Serge Lazarevic et Gilberto Rodrigues Leal au Sahel, et quatre journalistes, Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès, enlevés en juin en Syrie. "Je ferai tout pour les libérer", a assuré mardi soir le président Hollande dans ses vœux du Nouvel An aux Français.
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