Taubira et "la Marseillaise" : Rebsamen voit des "relents de racisme" derrière la polémique

Les critiques visant Christiane Taubira pour ne pas avoir chanté la Marseillaise lors d'une commémoration d'abolition de l'esclavage sont "insupportables" pour le ministre du Travail François Rebsamen. "Je pense qu'il y a des relents de racisme derrière ces critiques qui sont des critiques malvenues, insupportables", a-t-il déclaré sur Radio Classique et LCI, dénonçant un "procès d'intention".

La ministre de la Justice a confirmé n'avoir pas chanté la Marseillaise à deux reprises, le 10 mai, jour de la commémoration de l'abolition de l'esclavage. Louant les solistes qui chantaient l'hymne national et rappelant l'avoir chanté à d'autres reprises, Christiane Taubira a expliqué que "certaines circonstances appellent davantage au recueillement... qu'au karaoké d'estrade".

"Solidarité" du gouvernement

"C'est elle qui a lancé, par la proposition de loi, la journée d'abolition de l'esclavage, je pense qu'elle était dans un profond recueillement, on peut le comprendre", a dit François Rebsamen. "On peut très bien se recueillir et ne pas chanter la Marseillaise", a-t-il estimé, qualifiant Christiane Taubira de "républicaine convaincue".

Pour le ministre du Travail, sa collègue ne doit "pas du tout" quitter le gouvernement: "Je l'assure de toute ma solidarité et, je crois pouvoir le dire, de celle du gouvernement", a-t-il dit.

À lire aussi

François Bayrou

Si Bayrou perd le vote de confiance, c'est historique : aucun gouvernement n'est tombé de cette manière sous la Ve République