Un projet de résolution sur la situation humanitaire en Syrie va être soumis au vote du Conseil de sécurité de l'ONU sur proposition des Occidentaux. Mais ce vote a fait l'objet d'intenses négociations avec Moscou qui ne s'est pas rallié pour l'instant, prenant ainsi le risque d'un veto russe, ont indiqué ce mercredi 19 février des diplomates. Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait cependant voter ce vendrredi.
Le texte appelle "toutes les parties à lever immédiatement les sièges des zones peuplées" et cite une série de localités qui sont ainsi assiégées dont Homs (centre), le camp palestinien de Yarmouk près de Damas et la Ghouta (périphérie rurale de Damas).
Le texte demande "l'arrêt immédiat de toutes les attaques contre les civils (..), y compris les bombardements aériens, notamment l'utilisation de barils explosifs", une référence claire à la tactique utilisée par l'armée syrienne à Alep (nord). Il demande "à toutes les parties, en particulier les autorités syriennes, d'autoriser sans délai un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave pour les agences des Nations unies et leurs partenaires, y compris à travers les lignes de front et à travers les frontières".
Cet accès transfrontalier est réclamé depuis lontemps par les humanitaires, afin que l'aide puisse être acheminée directement à partir de tous pays voisins comme l'Irak ou la Turquie, ce que Damas refuse pour l'instant. Les demandes du Conseil s'adressent à "toutes les parties" mais visent tout particulièrement le gouvernement syrien, auquel il est rappelé qu'il a au premier chef la responsabilité de protéger sa population civile.
La
résolution ne prévoit pas de sanctions automatiques en cas de non
respect de ses dispositions. Mais elle laisse ouverte la possibilité
pour le Conseil, sur avis du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui
devra se prononcer dans un délai de 30 jours, de "prendre des mesures
additionnelles en cas de non-mise en oeuvre de la résolution".
Il
faudra toutefois, pour déclencher d'éventuelles sanctions, une nouvelle
décision du Conseil, que la Russie bloquerait à coup sûr.
Selon
des diplomates, Moscou refusait obstinément toute mention explicite de
sanctions contre son allié syrien et s'est efforcé tout au long des
discussions d'édulcorer les critiques visant Damas. Le projet de
résolution dénonce "l'augmentation des attaques terroristes" en Syrie,
une des exigences de Moscou et un des leitmotiv de Damas.
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