Le Premier ministre Manuel Valls a haussé le ton ce mardi, alors que les négociations entre les représentants de l'intersyndicale de la SNCM et son actionnaire majoritaire Transdev ont achoppé dans la soirée et doivent reprendre ce mercredi matin, à 9h30, à la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Menées sous les auspices du médiateur gouvernemental Gilles Bélier, elles semblaient encore coincer ce mardi du côté de l'actionnaire majoritaire, Transdev. Selon des sources concordantes, un deuxième texte défendu par les représentants de l'Etat aurait été présenté après l'échec du premier proposé par le médiateur, rejeté par Transdev.
Ce nouveau texte prévoit encore un moratoire sans procédure judiciaire pendant quelques mois permettant, comme le souhaitent les syndicats, de travailler à une solution de reprise de la compagnie. Ce projet d'accord n'avait cependant pas encore reçu l'aval de Transdev/Veolia ce mardi en fin de soirée.
Pourtant à la mi-journée, un premier projet d'accord semblait sur le point d'aboutir. Lundi, l'intersyndicale avait fait un pas en avant, se disant prête à négocier un nouveau plan avec la direction mis en place par Transdev.
Mais les représentants de salariés souhaitaient, en échange, un "cadre sécurisé" qui a fait achopper les discussions toute la journée. En clair, pas de recours au tribunal de commerce, qu'ils interprètent comme la voie d'un démantèlement.
Cette solution mise en avant par Transdev et qui avait également, ce week-end, les faveurs du gouvernement, permettrait selon l'actionnaire majoritaire, outre d'apurer les comptes de la compagnie déficitaire, de lever l'hypothèque de lourdes condamnations européennes, noeud gordien du dossier SNCM depuis dix-huit mois.
Les effets de la grève, qui a débuté le 24 juin, commencent à provoquer le mécontentement de part et d'autre dans la région marseillaise et en Corse. La Corse a connu plusieurs jours de tensions, durant lesquels les représentants du monde économique, qui s'estiment fortement pénalisés par la grève de la SNCM, mettent la pression sur les pouvoirs publics.
Obligés de dérouter leurs camions par Toulon, les transporteurs notamment, pointent du doigt les surcoûts engendrés en carburant et heures supplémentaires pour les chauffeurs.
Les organisations socioprofessionnelles (organisations patronales, CCI, agriculteurs, transporteurs...) de l'île ont donc lancé lundi un ultimatum qui a pris fin ce mardi à 18 heures, et pris rendez-vous ce mercredi à 10 heures devant la préfecture de Bastia.
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