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Raffarin : "Ecouter Nicolas Sarkozy, c'est écouter toute l'opposition"

L'ancien Premier ministre a dénoncé "une sorte d'espionnage global" à propos de l'affaire des écoutes de Nicolas Sarkozy.

Jean-Pierre Raffarin, le 25 janvier 2014 à Paris

Crédit : AFP / PIERRE ANDRIEU

La rédaction numérique de RTL & AFP

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"Ecouter Nicolas Sarkozy, c'est écouter toute l'opposition, un certain nombre de leaders économiques, beaucoup de chefs d'tat et de personnalités étrangères", tous ceux avec quil'ancien président avait des conversations téléphoniques , a dénoncé Jean-Pierre Raffarin sur Canal +.  "Il y a quelque chose de global qui ressemble à de l'espionnage. Ce n'est pas Nixon (l'affaire du Watergate, les écoutes clandestines visant le parti démocrate, ndlr), mais cela y ressemble".

"Tout le monde a pu être écouté. C'est Nicolas Sarkozy qui est écouté, mais on peut écouter comme ça toute l'opposition", car "il a une place centrale" politiquement, a insisté le sénateur. L'ancien Premier ministre a dit "penser qu'à un certain niveau dans l’État, on a été informé de la situation (les écoutes)". "Je pense qu'il y a une forme d'organisation contre Nicolas Sarkozy", a-t-il ajouté en soulignant que les mises en cause de l'UMP n'étaient "pas un hasard" à l'approche "des municipales".

C'est un boxeur, il est capable de trouver dans cette adversité des ressorts nouveaux.

Jean-Pierre Raffarin à propos de Nicolas Sarkozy

Prié d'être plus précis sur ceux qui en voudraient à Nicolas Sarkozy, il a répondu: "je pense que le PS a pour stratégie l'attaque de l'opposition". Il a estimé que "l’État aurait dû prendre un certain nombre de décisions pour éviter cette sorte de global espionnage". Si "ça reste à la justice de dire les faits", jean-Pierre Raffarin a jugé qu'il aurait été "bon" que l'appareil d’État vérifie "que tout avait été fait dans les règles".

Questionné sur l'état d'esprit de Nicolas Sarkozy, il a dit que ce dernier n'était "ni nerveux, ni stressé", mais avait "le sentiment qu'il y a une forte pression pour essayer de le déstabiliser". "C'est un boxeur, il est capable de trouver dans cette adversité des ressorts nouveaux". Enfin, il a trouvé que Jean-Marc Ayrault avait "dit les choses avec vérité". Mais, a-t-il ajouté, "ce gouvernement, semble-t-il, ne sait pas bien gérer son information".

"Les gens ont trouvé que trop, c'est trop", à propos de la succession des affaires visant la droite, a poursuivi Jean-Pierre Raffarin, en précisant toutefois: "je ne dis pas que le président de la République est au coeur de tout cela".

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