Procédure de destitution d’Emmanuel Macron : quelle est la suite ?

Faut-il destituer Emmanuel Macron pour avoir refusé de reconnaître le résultat des dernières élections législatives ? La commission des lois de l'Assemblée nationale a dit non ce mercredi 2 octobre. Elle examinait dans la matinée la proposition des Insoumis, proposition qui sera débattue dans l'hémicycle la semaine prochaine. Sans surprise, chacun a campé sur ses positions avec des arguments politiques face à d'autres plus juridiques.

Les partisans de la destitution, comme l'insoumis Antoine Léaument, ont essayé de prouver que le président avait commis de multiples manquements. "N'est manquement que ce que le Parlement estime en être un", dit-il à ses collègues députés avant de leur lancer cet appel. "Je vous appelle collègues, à vous respecter et à faire respecter la voix du peuple en destituant M. Macron. Je vous appelle à être à la hauteur du moment en mettant un terme prématuré à l'autoritarisme du président. Il avait dit, qu'ils viennent me chercher, l'heure est venue."

Le RN Philippe Schreck pointe un coup d'épée dans l'eau des Insoumis. La macroniste Aurore Bergé accuse : "Vous cherchez à affaiblir les institutions". Le LR Philippe Gosselin enfonce le clou. "La question n'est pas de savoir ici si nous aimons ou n'aimons pas le président de la République. Nous sommes nombreux à ne pas être dans les thuriféraires, sans doute. Mais pour autant, nous sommes la commission des lois. Et nous ne sommes pas juges des sentiments, de l'aversion ou de la haine provoqués par certains. Nous devons donc juger en droit", a-t-il réagi.

Seule satisfaction pour les insoumis, c'est la première fois qu'une procédure de destitution arrive à ce stade des débats, même si elle est promise à être rejetée la semaine prochaine dans l'hémicycle.

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