Présidentielle 2017 : François Hollande sera "candidat", selon Didier Guillaume

En vue de la présidentielle, le Parti socialiste entend faire "infuser" le bilan du quinquennat auprès des Français, en s'appuyant sur un document déclinant en chiffres, département par département, le "Ça va mieux" de François Hollande. Selon Didier Guillaume, le chef de file des sénateurs socialistes, "on ne gagne pas une élection avec un bilan, mais il vaut mieux un bon bilan". Il a répété être certain que François Hollande "sera candidat" en 2017, sur Europe 1. 

Jean-Christophe Cambadélis, fervent défenseur de François Hollande explique qu'"il faut que le bilan infuse auprès de chaque Français, il faut rendre visible ce qui est invisible, et répondre à la question qui nous est posée sur les marchés : 'Qu'est-ce que vous avez fait pour moi ?'". Le premier secrétaire du Parti socialiste en a profité pour présenter une brochure "Oui ça va mieux ! Le preuve en chiffres dans nos départements". Y sont recensés notamment le nombre de jeunes en emploi d'avenir, en service civique, le nombre de créations de postes dans l'Éducation nationale, de foyers ayant connu une baisse d'impôts sur le revenu et encore le nombre d'entreprises ayant bénéficié du CICE. Le document sera notamment diffusé auprès des militants et sympathisants afin qu'ils prennent appui sur ces données concrètes. 

Il n'y a eu "ni trahison, ni renoncement par rapport aux engagements qui avaient été pris par le président de la République et chacun d'entre nous dans les campagnes qui ont suivi", a insisté également le président du groupe socialiste de l'Assemblée, Bruno Le Roux, en réponse aux critiques de certains dans son propre camp. Ce proche du président place "le bilan de ce premier quinquennat de François Hollande au niveau du bilan de François Mitterrand, de Lionel Jospin". Interrogé sur l'attitude des frondeurs socialistes, le numéro un du parti a relevé que "tous les députés, quelle que soit leur opinion sur le quinquennat, auront intérêt à souligner ce qui a été réussi dans celui-ci". Car il "doute fort qu'on élise un député qui dise 'on a tout raté mais réélisez-moi'". "Au moment de la présidentielle, dans la préparation, beaucoup prennent beaucoup de libertés. Quand il s'agit des élections législatives, ils savent faire bloc pour pouvoir être réélus", a considéré ce député de Paris, évoquant "les figures libres" d'un côté, et "les figures imposées" de l'autre.