Même si l'incident est clos, comme l'annonce la Haute Autorité qui supervise le scrutin, l'UMP a été victime de "cyberattaques", sur le serveur qui héberge le site. Le scrutin a ainsi été perturbé pendant une partie de la soirée. Cet événement suscite beaucoup de questions sur la fiabilité du vote par internet.
Un encombrement volontaire a eu lieu lors du scutin. Un ou plusieurs ordinateurs ont été programmés pour envoyer des centaines de milliers de demandes de connexions. Cela a provoqué ce que les informaticiens appellent un "déni de service". La connexion est ralentie pour tous ceux qui voulaient se connecter.
"Erreur de connexion" : c'est ce qu'ont subi des centaines d'adhérents qui ont tenté de voter. Beaucoup de militants se sont énervés sur les réseaux sociaux.
L'incident est clos. Mais la Haute-Autorité qui supervise le scrutin reste laconique dans ses communiqués. À la fois parce qu'elle en sait peu sur l'origine des attaques et parce qu'elle ne veut pas donner de mauvaises idées à des personnes mal intentionnées.
La situation avait été anticipée mais ce type d'attaque est difficilement contournable. C'est comme si quelqu'un décidait de bloquer la porte du bureau de vote. Tant que la police n'intervient pas, les électeurs ne peuvent pas voter.
Le vote électronique est-il un mode de scrutin fiable ? Un scrutin papier n'est pas une garantie de réussite et de transparence. Cette technique avait divisé le parti lors de la guerre Copé-Fillon.
Il peut aussi y avoir des failles avec un vote électronique. Mais l'attaque subie par le parti n'est pas la pire chose qui pouvait arriver. Le pire serait une action de piratage, un hacking, c'est-à-dire quelqu'un qui prend le contrôle des ordinateurs.
Il peut soit détourner la page d'accueil vers un autre site internet, histoire de mettre la pagaille, soit fausser l'élection en usurpant l'identité des votants. Le système de l'UMP est sécurisé. Il faut quatre personnes différentes avec quatre clés informatiques pour y pénétrer. Mais évidemment, un hacker expérimenté, sur le papier, peut le forcer.
Dans un cas extrême, la Haute Autorité pourrait décider d'annuler le scrutin. C'est une décision lourde parce qu'un scrutin comme celui-ci coûte 250.000 euros, sans compter le coût politique pour l'UMP.
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