Le commissaire européen français publiera un livre à la fin du mois de janvier prochain, aux éditions Plon. Son titre, Dans ce clair-obscur surgissent les monstres, est emprunté à l'intellectuel italien Antonio Gramsci. Et plus exactement à sa célèbre formule : "Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur...".
Le sous-titre de l'ouvrage de Pierre Moscovici est : "Choses vues au cœur du pouvoir". Il s'agit, précise l'éditeur, du récit et de l'analyse des erreurs qui ont, selon lui, contribué à faire disparaître les socialistes du pouvoir.
Dans la lignée de Dominique Strauss-Kahn, dont il est l'un des héritiers, l'ancien ministre de l'Économie, qui est opposé à la constitution d'un "grand mouvement central" en vue des élections européennes - il l'a dit le week-end dernier au congrès du MoDem, où il était invité à s'exprimer -, n'a pas que des critiques à émettre sur l'action d’Emmanuel Macron en tant que président de la République. Mais il n'est pas favorable pour autant à la disparition complète du clivage droite-gauche.
À ses yeux, le chef de l'État a d'ailleurs "tort d'humilier les socialistes, parce qu'il pourrait en avoir besoin aux européennes". Si DSK, début novembre, avait été jusqu'à souhaiter ouvertement la "disparition" du PS ("Je crois que le PS n'a pas d'avenir, et je crois que c'est une bonne chose, que le temps est venu de renouveler le centre-gauche français", avait il lancé l'ancien patron du FMI), Pierre Moscovici lui se contente de mettre en garde contre ce risque.
"Si les socialistes ont une incarnation nulle, une ligne obscure, alors ce ne sera plus qu'un syndicat en faillite", confie-t-il en privé à propos du prochain congrès du PS.
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