Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés à Paris, Toulouse et Marseille notamment contre le pacte de responsabilité, ce mardi 18 mars, à l'appel de quatre syndicats, CGT, FO, FSU et Solidaires.
A Paris, les numéros un de la CGT et de FO Thierry Lepaon et Jean-Claude Mailly, ont défilé aux côtés de milliers de contestataires à Paris. Les manifestants étaient réunis derrière une banderole "Ensemble pour les salaires, l'emploi, les services publics, la Sécurité sociale", scandant "Assez, assez, assez, de cette politique".
"Nous voulons dire au Medef que le chèque qu'il a
obtenu de François Hollande ne sera pas un chèque en blanc, nous voulons
des résultats en termes d'emplois, de salaires, de service public et de
protection sociale", a lancé Thierry Lepaon, qui marchait aux côtés de
ses homologues de FO, Jean-Claude Mailly, de la FSU, Bernadette Groison,
et de Solidaires, Annick Coupé. "Nous ne sommes pas le club du
non, nous sommes porteurs de propositions et les choix qui sont faits ne
sont pas conformes à nos attentes", a insisté le patron de la CGT.
"Quand on est d'accord, on signe, mais je ne signe pas un truc où il n'y a rien", a de son côté expliqué Jean-Claude Mailly, à propos de l'accord sur les contreparties du pacte de responsabilité, signé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. "Qu'est-ce que les salariés ont gagné avec ce pacte ? Rien. Mais M. Gattaz a eu satisfaction", a-t-il dénoncé, jugeant que le gouvernement s'inscrit "dans une logique libérale", de "communication vis-à-vis de la Commission européenne".
A Toulouse, entre 3.100 personnes, selon la police, et 12.000, selon les syndicats, ont battu le pavé. "Je suis en fin de parcours,
mais je manifeste pour nos enfants et nos petits-enfants", a déclaré à
l'AFP Aline, retraitée de France Télécom. "Le Medef refuse de s'engager
sur la moindre contrepartie au pacte de responsabilité, c'est quand même inquiétant", a-t-elle estimé.
A Marseille, la police a dénombré 5.900 manifestants, et les organisateurs 42.000. Sous un grand soleil, deux cortèges sont partis dans la matinée de deux endroits distincts, du Vieux-Port pour la CGT, et des Réformés, en haut de la Canebière, pour FO, avant de rejoindre, ensemble, la préfecture. Dans la foule, des salariés d'entreprises en difficulté, comme Fralib ou la Grande Minoterie de la Méditerranée (anciennement Grands Moulins Maurel), des dockers du port, des retraités ou encore des fonctionnaires (territoriaux, impôts, hôpitaux...). Des élus aussi, comme Jean-Marc Coppola, candidat du Front de gauche aux municipales, qui devait tenir en fin d'après-midi un meeting avec Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG).
De nombreuses écoles et crèches marseillaises étaient également affectées ce mardi par ce mouvement. Selon les chiffres de la mairie, 344 cantines ont dû fermer leurs portes (pour 31 ouvertes), de même que 34 crèches, pour 4 fonctionnant normalement et 19 partiellement.
Plus de 140 manifestations et rassemblements, couplés à des arrêts de travail, étaient prévus dans le pays à l'occasion de cette journée d'action pour l'emploi et les salaires.
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