Plus d'un million de personnes ont affiché leur opposition, via une pétition, à la loi Duplomb, adoptée le 8 juillet dernier au Parlement. Une opposition qui met en avant les risques environnementaux et sanitaires.
Un argument que veut balayer le sénateur Laurent Duplomb, à l'origine de cette loi. "Pendant des semaines et des mois, on a agité des peurs, on a créé une psychose autour de cette loi", assure-t-il, sur RTL. "Mais la réalité de cette loi est simple : remettre la France au même niveau que les pays européens", poursuit-il, précisant ne "rien faire de plus que ce qui est autorisé en Europe".
"Le principe de cette loi est d'enlever tout ce qui était interdit en France, mais autorisé au niveau européen. Car quand on met des boulets aux pieds à la production française, elle ne produit pas. Ou on mène les producteurs dans l'impasse", affirme encore Laurent Duplomb, qui cite alors les producteurs de noisettes.
La mesure la plus clivante du texte prévoit la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l'acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes. Interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe jusqu'en 2033, les effets de l'acétamipride chez l'humain sont source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d'études d'ampleur.
Ce produit est réclamé, notamment, par les producteurs de betteraves, qui estiment n'avoir aucune alternative contre les ravageurs et subir une concurrence déloyale. À l'inverse, les apiculteurs mettent en garde contre "un tueur d'abeilles".
"La réalité de l'interdiction de l'acétamipride a été prise sur une décision politique. C'est pour cela que vingt-six pays européens l'autorisent", explique encore Laurent Duplomb. "On interdit chez nous mais on continue de consommer [des produits européens importés]."
La pétition de l'étudiante de 23 ans, Eléonore Pattery, suscite un engouement inédit. Cette loi "est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire", écrit-elle dans sa pétition. Elle a ensuite été abondamment relayée sur les réseaux sociaux par des personnalités comme Pierre Niney et des députés de gauche. Le rythme des signatures s'est encore accéléré ce week-end.
La pétition réclame l'abrogation immédiate de la loi, "la révision démocratique des conditions dans lesquelles elle a été adoptée" et "la consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l’agriculture, de l’écologie et du droit".
L'absence de réel débat dans l'hémicycle est l'un des arguments avancés par les députés de gauche qui ont déposé un recours le 11 juillet devant le Conseil constitutionnel, espérant sa censure pour vice de procédure, ce qui pourrait empêcher sa promulgation.
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