Favorite, elle n'était pas. Favorite, elle ne sera toujours pas. Arrivée en tête lors du premier tour des élections municipales à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet veut croire en sa bonne étoile. "Le peuple de Paris a fait mentir tous les pronostics", exultait-elle d'ailleurs dimanche 23 mars. En obtenant 35,64% des voix, la candidate UMP devance Anne Hidalgo de plus d'un point (34,40%) mais se trouve paradoxalement bien loin du chemin de la victoire.
En cause, le mode de scrutin. L'élection parisienne ne dépend pas du score réalisé sur l'ensemble de la ville mais du nombre de conseillers de Paris obtenus. La désignation de ces derniers, déterminée à la proportionnelle, se fait arrondissement par arrondissement. Leur nombre dépend, quant à lui, de la population du secteur dans lequel ils sont élus. Ainsi Paris XV compte-t-il 18 conseillers contre un seul pour le premier arrondissement.
Cette configuration propre à Paris, Lyon et Marseille peut donc produire des résultats surprenants. En 2001, Philippe Seguin avait obtenu la majorité des voix des Parisiens mais s'était incliné face à Bertrand Delanoë, majoritaire en nombre de conseillers de Paris. Au soir du premier tour, les listes de NKM dominent les débats avec 26 conseillers élus contre 3 pour la gauche. Quatre arrondissements (I, VI, XVI, XVII) ont en effet élu des maires de droite dès le 23 mars.
Mais l'UMP se trouve en ballottage défavorable dans onze arrondissements sur les vingt que compte la capitale (II, III, V, X, XI, XII, XIII, XIV, XVIII, XIX, XX). Ces arrondissements font, pour la plupart, partie des plus peuplés de Paris et représentent un potentiel de conseillers bien plus important. A titre de comparaison, la gauche est en tête dans des zones représentées par 103 conseillers alors que la droite ne domine dans des bassins de population qui ne peuvent en rapporter que 60.
Nathalie Kosciusko-Morizet pâtit également du faible report de voix qui risque de se faire sur ses listes. Anne Hidalgo peut en effet faire appel aux Verts - il se dit que la candidate socialiste serait prête à leur accorder plus de places afin de s'assurer un plein soutien - et aux autres forces de gauche (Parti de Gauche, PCF, DVG, PRG) alors que la candidate UMP n'a pas autant de possibilités.
Les résultats du premier tour montrent une réserve de près de 16% (FG+EELV+listes d'extrême gauche et divers gauche) pour le PS contre moins de 6,5% pour l'UMP (DVD). Si le Front national risque de ne pas se tourner vers Nathalie Kosciusko-Morizet, l'ancienne ministre peut espérer rallier à elle une partie des soutiens de Charles Beigbeder. Ceux-ci semblent prêts à négocier mais pas encore à entrer dans le rang.
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