Manuel Valls, dont la popularité est en baisse, a reconnu ce jeudi 6 février être attentif aux sondages, tout en niant viser Matignon dans l'immédiat : "je veux continuer à la tête" du ministère de l'Intérieur. "Il faut regarder les sondages avec intérêt, on sent le pouls de l'opinion", a-t-il déclaré lors de l'émission Des paroles et des actes sur France 2.
Mais il faut les regarder "dans le temps long", a-t-il plaidé, en disant être aujourd'hui au même niveau qu'"il y a un an, ou six mois". Citant le mythe de Narcisse qui, à force de regarder son reflet dans l'eau, a fini par se noyer, Manuel Valls a ajouté : "Je ne peux pas regarder les sondages en permanence".
Populaire depuis sa prise de fonction, le locataire de la Place Beauvau enregistre une chute en ce début d'année : -9 points à 48% d'opinions positives chez Harris Interactive, moins 6 pts (49%) dans le baromètre mensuel BVA (20 janvier), -7 pts (31%) pour l'institut YouGov. Alors qu'une journaliste lui demandait si cette baisse était due à sa grande visibilité médiatique, le ministre a reconnu: "Mes fonctions m'amènent à être sur le devant de la scène." "On est dans un système qui vous oblige à vous démultiplier" avec de nombreuses chaînes d'info en continu et le développement d'internet, a-t-il également plaidé.
Mais l'ambition de devenir Premier ministre "ne vous effleure pas?", l'a questionné David Pujadas. "Non", a-t-il répondu nettement. "Je serai jugé dans la durée. Vingt mois, ce n'est pas suffisant. Je veux continuer à la tête de ce ministère". Et président alors ? l'a relancé en fin d'émission Franz-Olivier Giesbert. "Je suis un responsable politique, candidat à la primaire socialiste en 2011, j'ai des ambitions", a-t-il assumé.
Jouant la carte de la loyauté pendant toute l'émission, il a assuré avoir "un profond respect" pour Jean-Marc Ayrault et a défendu avec vigueur la politique de la Garde des Sceaux Christiane Taubira, dont la future loi sur la réforme pénale "vise la récidive". Lundi matin, au lendemain d'importantes manifestations de défenseurs de la famille traditionnelle, Manuel Valls avait annoncé que le gouvernement s'opposerait à tout amendement sur la PMA (procréation médicalement assistée) ou sur la GPA (grossesse pour autrui) dans le futur projet de loi famille.
Certains avaient estimé que ce n'était pas son rôle de faire cette annonce et qu'il empiétait sur les plate-bandes du Premier ministre, qui a ensuite annoncé le report du texte de loi. Interrogé à ce sujet, Manuel Valls a assuré n'avoir fait que "rappeler la position du président et du Premier ministre (...) Ça ne pouvait pas être une surprise", a-t-il insisté.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte