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La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, le 12 novembre 2025
Crédit : Telmo Pinto / NurPhoto / NurPhoto via AFP
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Une fatigue qui s'installe. Depuis un mois, l'Assemblée examine le projet de budget 2026, dans un contexte inédit : sans majorité dans l'hémicycle, sans recours à l'article 49.3 de la Constitution et sous la menace permanente d'une censure du gouvernement. Entre le 14 novembre et le 23 novembre, date à laquelle les députés devront voter la partie "recettes" du budget, il restait 1.500 amendements à examiner, selon le décompte de Libération.
Face à l'intensité des débats, Yaël Braun-Pivet souhaite supprimer les séances de nuit, à partir de janvier prochain. Selon une information du Figaro, confirmée par RTL, la présidente de l'Assemblée nationale compte proposer cette réforme aux présidents des groupes du Palais Bourbon, avec la suppression des séances de nuit.
Actuellement, les séances débutent à 9 heures et se poursuivent jusqu'à minuit. La présidente de l'Assemblée souhaite que cette expérimentation permette aux élus de débattre dans l'hémicycle de 9 heures à 21 heures. Selon l'entourage de Yaël Braun-Pivet cité par Le Figaro, l'idée est "de supprimer les séances de nuit tout en conservant le même nombre d'heures en séance". "Il y a une forme d’unanimité de quasiment tous les groupes pour ce changement", précise-t-on.
La patronne des députés écologistes, Cyrielle Chatelain, soutient cette démarche. "On ne légifère pas bien entre 21h30 et minuit. Déjà, car après plusieurs jours d’affilée à cinq ou six heures de sommeil par nuit, la fatigue s’installe. Ensuite, car, le soir, les tensions sont beaucoup plus fortes et offrent ainsi une image dégradée de l’Assemblée nationale et des députés", explique-t-elle.
Le sujet des tensions exacerbées en séance de nuit n'est pas nouveau. Déjà en 2022, la question du maintien des séances de nuit était abordée par les élus, avec certains qui demandaient une réorganisation du travail parlementaire. "On ne peut pas nous faire le reproche d'être déconnectés tout en nous demandant d'être du lundi au vendredi dans l'hémicycle", expliquait à LCP l'ancienne députée Modem Élodie Jacquier-Laforge.
En juillet 2025, tandis que la menace d'une dissolution est régulièrement ravivée par le palais présidentiel, le député socialiste de Meurthe-et-Moselle, Dominique Potier, confiait au Point qu'"avec la multiplication de textes et l'inflation d'amendements, on a parfois l'impression d'être des hamsters dans une roue".
Début novembre, la députée socialiste du Val-d'Oise, Ayda Hadizadeh, reconnaissait dans Le Monde le rythme éreintant des séances de nuit où la fatigue tend les débats. "Bien sûr que cela a malheureusement des conséquences sur notre travail de législateur".
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