Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon est las des "contradictions" stratégiques de son partenaire communiste. Dans une résolution adoptée à 97%, ce dimanche 16 février, lors d'un conseil national du parti, le PG a réclamé aux communistes "des signaux clairs" sur ses stratégies futures, en particulier "un engagement" "à présenter des listes autonomes aux élections cantonales et régionales de 2015".
Le Parti de gauche est sur la stratégie à adopter vis-à-vis du PS aux municipales : le PG prône une autonomie radicale par rapport au PS au premier tour, tandis que le PCF a préféré le cas par cas, avec des alliances avec le PS (notamment à Paris ou Marseille), ou des listes "d'autonomie" avec le PG.
"On ne veut pas que cette stratégie à géométrie variable se reproduise à l'avenir", a affirmé Eric Coquerel, secrétaire national. "Il y a un problème de contradiction. On ne veut plus qu'à l'avenir on se retrouve dans la situation des municipales." Une contradiction qui, pour Jean-Luc Mélenchon, altère les relations de confiance entre les deux principales formations du Front de gauche.
"Je suis devenu un peu méfiant et moins naïf" vis-à-vis des communistes, a-t-il déclaré sur BFM-TV/RMC/Le Point dimanche soir. A Paris, "je ne m'attendais pas que les communistes nous abandonnent pour partir avec les socialistes", a-t-il confié, ajoutant: "Ils me lâchent dans une série de villes (...) donc je fais ce que je peux".
Dans sa résolution, le PG a aussi fait le constat que "du fait des contradictions générées par le PCF", "ce n'est pas possible pour le moment" de "démarrer la campagne européenne avec l'ensemble du Front de gauche sans attendre la fin des municipales". Dès lors, et donc sans attendre le PCF, il a appelé "toutes les forces du FG" et "d'autres partis engagés nationalement ou localement avec (lui) sur des listes autonomes aux municipales à s'engager dès maintenant dans la campagne européenne".
Est-ce la fin du "Front de gauche" ? "Non", a assuré M. Mélenchon, espérant que les communistes veuillent "faire des listes 'Front de gauche'" aux européennes. Il n'empêche que le PG se tourne vers d'autres, avec un nouvel appel du pied, dans la résolution adoptée, aux personnalités écologistes comme Eva Joly ou Noël Mamère, ou à la "gauche du PS".
La situation entre le PG et le PCF, difficile ces derniers mois, s'est encore tendue la semaine dernière après la publication de l'affiche de campagne de la candidate PS à Paris, Anne Hidalgo. Alors que les deux partenaires s'étaient mis d'accord pour que le PCF n'utilise pas le logo "Front de gauche" sur les affiches avec le PS "dans les villes significatives politiquement dont Paris, Nantes, et celles incluant des ministres PS", l'affiche de Mme Hidalgo arborait le logo Front de gauche. "Pierre Laurent aurait pu dire publiquement 'on regrette'. Or il n'y a eu aucune expression publique", a regretté Eric Coquerel. Sollicité par l'AFP, le PCF n'a pas réagi dimanche.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte