"Marine vous dit merci" : le PS et l'UMP responsables de la victoire du FN selon Jean-François Kahn

INVITÉ RTL - L'écrivain Jean-François Kahn estime que les socialistes et l'UMP sont responsable du score historique du Front national aux élections européennes du 25 mai.

L'écrivain et journaliste Jean-François Kahn

Crédit : AFP/BERTRAND GUAY

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Prophétique, en mai 2012 l'écrivain et journaliste Jean-François Kahn mettait en garde la gauche, fraîchement élue, contre "un FN à 25%". Au lendemain des élections européennes où le Front national a réalisé un score historique de 24,85%, il accuse la gauche et l'UMP d'être responsables de la montée du parti d'extrême-droite.

Dans Marine Le Pen vous dit merci, titre de son prochain ouvrage à paraître le 12 juin prochain, Jean-François Kahn tire à boulets rouges sur la gauche. "Maintenant, j'ajouterais l'UMP", précise-t-il au micro de RTL, lundi 26 mai.

Il dénonce ceux qui ont "consciemment" et "inconsciemment" "imposé une campagne contre Marine Le Pen, tellement caricaturale qu'elle a eu l'effet contraire". Le journaliste attaque ainsi Alain Minc, Patrick Buisson, Alain Finkielkraut et Bernard-Henri Lévy. "À lui, Marine peut dire merci !", s'exclame-t-il.

Le double-discours réussi de Marine Le Pen

Selon lui, la réussite de Marine Le Pen n'est pas dans un changement d'image du Front national. "Le problème ce n'est pas qu'elle soit plus fréquentable que son père", estime-t-il. "Le problème, c'est qu'elle a compris qu'il y a deux rejets dans la société française : celui des excès de l'idéologie de 1968 et celui des dégâts du néolibéralisme. Elle, elle a compris qu'il fallait surfer sur les deux", analyse-t-il.

"Regardez : le FN fait des scores dans les fiefs populaires, là où sont nés le socialisme et le communisme", remarque Jean-François Kahn. Ce sont les divisions et les échecs des partis traditionnels qui aurait laissé la place au Front national. "Heureusement que les aveux de l'avocat de Bygmalion tombent aujourd'hui, sinon le FN aurait été encore plus haut", estime-t-il encore.