À Bruxelles, Hollande réclame une inflexion à gauche
François Hollande a justifié ses réformes auprès des députés socialistes frondeurs réclamant une inflexion à gauche après le débâcle de la majorité aux Européennes.

François Hollande a répondu ce mardi 27 mai aux députés socialistes frondeurs réclamant une inflexion à gauche après le débâcle de la majorité aux Européennes en justifiant ses réformes et en soulignant que "la France ne peut "pas vivre avec une dette aussi lourde".
"Il faut entendre les électeurs et les élus" mais "il faut leur parler aussi en vérité, en sincérité, en responsabilité", a affirmé Hollande lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
"Nous ne pouvons pas vivre avec une dette aussi lourde"
"Des délais nous en avons eu, des assouplissements, il y en a eu aussi", a-t-il souligné faisant référence au report accordé à la France par Bruxelles pour réduire ses déficits. "Mais, a-t-il ajouté, nous ne pouvons pas vivre avec une dette aussi lourde, avec des déficits qui se sont accumulé depuis des années".
"Est-ce que j'aurais pu faire en 2012 comme mes prédécesseurs : dire on laisse filer, la dette va encore s'alourdir, on va pouvoir distribuer un argent qu'on n'a pas? non", a répondu le chef de l'Etat.
Nous devons mener des réformes (...) par rapport à nous-mêmes
François Hollande
"Aujourd'hui, nous devons mener des réformes non pas par rapport à l'euro mais par rapport à nous-mêmes", a-t-il aussi estimé. Les réformes pour "favoriser l'embauche et éviter les licenciements, nous les faisons, ce n'est pas l'Europe qui nous le demande", "les réformes pour le financement de notre économie, le renforcement de notre industrie nous les faisons dans notre intérêt, pas pour l'Europe", a-t-il énuméré.
C'est trop facile de dire que c'est à cause de l'Europe
"Moi je ne suis pas pour me défausser. C'est trop facile de dire que c'est à cause de l'Europe", a assuré également Hollande. Il a plaidé avoir fait "des choix pour que la France soit plus compétitive, soit plus préparée aux défis de demain et également soit plus juste dans ses décisions".