L'an III de la présidence Hollande a commencé ce mardi 6 mai. Après une interview d'une heure sur BFM TV et RMC, le Président a mis le cap sur Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise, théâtre des émeutes urbaines en 2007, pour rencontrer de jeunes apprentis à l'Institut des métiers de l'artisanat.
François Hollande s'est montré pugnace, assurant qu'il fallait aller "toujours plus loin, toujours plus vite dans les réformes, malgré les doutes". Il a surtout cherché à renouer le lien distendu avec le peuple qui l'a élu en 2012.
Contrairement à Carmaux, où il a essuyé des huées sur les terres de Jean Jaurès il y a quelques semaines, cette-fois, le parcours était soigneusement balisé. Itinéraire fléché, tournée des ateliers de carrosserie ou de mécanique, le Président a volontiers donné de la voix, encourageant les apprentis qu'il croisait sur son chemin, les confortant dans "leur bon choix".
Juste avant le stand coiffure, François Hollande a fait une halte forcée à l'atelier confiserie, où l'attendaient sur les stands du nougat de Montélimar et de la guimauve aux coquelicots. "Alors, la guimauve, je vais en profiter parce qu'on mange de moins en moins de guimauve, et il faut promouvoir le produit", glisse le chef de l'État. Petits sourires dans l'entourage du Président. "Elle est devenue dure, la guimauve", plaisante l'un de ses amis, qui se souvient de son surnom pendant la primaire socialiste.
Raffermi, mais surtout plus visible, François Hollande veut renouer le contact avec les Français. Objectif : surtout ne pas se raréfier et laisser tout le terrain à son Premier ministre Manuel Valls. Dans cette optique, Villiers-le-Bel constituait un déplacement de choix, à forte portée symbolique. Emploi, banlieue, jeunesse : le Président a pu renouer avec les fondamentaux de sa campagne présidentielle. Tout ça, sans trop se risquer.
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