C'est la rentrée pour Édouard Philippe. Le premier ministre a lancé les premières annonces pour 2019 ce dimanche 26 août dans les colonnes du Journal du dimanche. Et alors que le gel de certaines prestations sociales était annoncé dans la presse depuis quelques jours, Édouard Philippe a nuancé avec une augmentation de celles-ci, mais dans des proportions réduites, inférieures a l'inflation.
Dans le sillage d'une croissance désormais révisée à la baisse à 1,7, le locataire de Matignon a néanmoins fait quelques annonces qu'il juge positives. Ainsi, les salariés ne paieront plus de cotisations sur leurs heures supplémentaires dès septembre 2019.
"Dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés, dans le privé comme dans le public", a déclaré le Premier ministre. Selon lui, "cela représentera en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par an" pour "une personne payée au Smic" et la mesure coûtera "2 milliards" d'euros.
En parallèle, trois prestations sociales - "l'aide personnalisée au logement, les allocations familiales, les pensions de retraite" - "progresseront de façon plus modérée, de 0,3 % par an en 2019 et en 2020 ". C'est nettement moins que l'inflation, qui s'élevait en juillet à 2,3% sur un an.
En revanche, "les prestations qui bénéficient à nos concitoyens les plus fragiles, comme le RSA, seront augmentées conformément à la loi", a ajouté le Premier ministre. Il a, en outre, assuré que "la prime d'activité, le minimum vieillesse, l'allocation pour les adultes handicapés" augmenteraient, quant à eux, "très significativement", conformément aux promesses de campagne d'Emmanuel Macron.
Du côté des contrats aidés, point de miracle. Édouard Philippe a confirmé qu'ils verraient leur financement "diminuer". Depuis son arrivée aux commandes, le gouvernement d'Édouard Philippe a déjà nettement réduit la voilure, avec seulement 200.000 nouveaux contrats aidés budgétés pour 2018, après 320.000 en 2017 et 459.000 en 2016.
Pour faire ces arbitrages, le gouvernement a fait le choix d'une politique "qui privilégie (...) la rémunération de l'activité et qui rompt avec l'augmentation indifférenciée des allocations", a expliqué le locataire de Matignon. "C'est par le retour à l'activité et une meilleure rémunération du travail que notre pays sera plus prospère", a-t-il estimé.
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